FenneK
25/11/2004, 13h03
Source: AFP
Tech 3 obligée de sacrifier De Puniet
Pas de Yamaha MotoGP d'usine pour Randy de Puniet en 2005. Les Espagnols Ruben Xaus (Ducati) et Toni Elias (Honda 250cc) piloteront pour Tech 3, a annoncé l'équipe française, mercredi. L'influence du sponsor principal, espagnol, a été déterminante...
[24/11/04] - L'Espagnol Ruben Xaus a signé mercredi un contrat d'un an avec l'écurie Fortuna Yamaha Tech 3 dirigée par le Français Hervé Poncharal, qui engage deux Yamaha YZR-M1 en MotoGP, la catégorie reine du Championnat du monde de vitesse, indique un communiqué de la formation.
Issu du SuperBike, Xaus a effectué sa première saison de MotoGP en 2004 sur une Ducati de l'écurie espagnole d'Antin. En 2005, il fera équipe avec son compatriote Toni Elias, transfuge de la catégorie 250 cc où il évoluait dans l'écurie Fortuna Honda.
L'arrivée d'Elias était annoncée depuis la fin de la saison 2004 dans la logique de son engagement antérieur avec Fortuna. Celle de Xaus, sous contrat avec d'Antin qui réclamait un dédit de 3 millions de dollars (2,29 millions d'euros), scelle la prééminence de la composante espagnole du groupe cigarettier Altadis.
L'entreprise franco-ibère parraine les quatre Yamaha engagées dans le Championnat du monde. Les deux autres sont confiées à l'Italien Valentino Rossi et à l'Américain Colin Edwards sous les couleurs de Gauloises, la marque française du groupe.
Polémique
Quand, à l'heure des transferts, Xaus a été sollicité, des voix ont condamné l'hégémonie italo-espagnole dans la compétition. Français, mais aussi Britanniques quand il ne s'agissait pas de ressortissants de l'une ou l'autre péninsule méditerranéenne, demandaient à Jean-Dominique Comolli, président du groupe Altadis, d'intervenir personnellement pour imposer le Français Randy de Puniet en MotoGP.
L'ingénieur de Valentino Rossi, l'Australien Jeremy Burgess, a été amené à déclarer qu'il considérait que le Français avait le niveau. Le patron de Yamaha France, Jean-Claude Olivier, a émis le même avis, notant que de Puniet, troisième du Championnat du monde des 250 cc, précède Elias (4e).
Le promoteur du Grand Prix de France, Claude Michy, principal investisseur dans l'écurie SCRAB Aprilia de 250 cc dirigée par le Français Jean-Claude Besse, est également intervenu au plus haut niveau pour qu'Altadis, "un groupe à capitaux français qui fait l'essentiel de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone", impose un pilote français. Il en a appelé à la "fibre mécanique" de Comolli, ancien copilote de du Français Jean-Louis Schlesser avec lequel il a remporté la Baja espagnole à quatre reprises.
A pied
"Randy a la compétence. Il a aussi un physique de jeune premier valorisant pour son écurie. Sa nationalité ne doit pas constituer un handicap !", s'insurge Michy. La branche espagnole du cigarettier a cependant obtenu gain de cause. La Dorna, société organisatrice du Championnat du monde de vitesse, dont elle détient les droits de retransmissions télévisées, est installée en Espagne, où trois Grands prix sont organisés chaque année, à Jerez de la Frontera, Barcelone et Valence.
Les retombées publicitaires y sont particulièrement importantes et Fortuna espère, avec deux pilotes nationaux en MotoGP, relancer ses ventes qui ont chuté en 2004. La voix de Carmelo Espeletta, patron de la Dorna, qui souhaitait un pilote français en MotoGP, n'a pas été entendue.
De Puniet a refusé des propositions en se fiant aux chants des sirènes de la MotoGP et doit aujourd'hui repartir à la recherche d'un guidon pour 2005, dans la catégorie reine ou en 250 cc. "Il est a pied", commente Eric Mahé, son mentor.
Tech 3 obligée de sacrifier De Puniet
Pas de Yamaha MotoGP d'usine pour Randy de Puniet en 2005. Les Espagnols Ruben Xaus (Ducati) et Toni Elias (Honda 250cc) piloteront pour Tech 3, a annoncé l'équipe française, mercredi. L'influence du sponsor principal, espagnol, a été déterminante...
[24/11/04] - L'Espagnol Ruben Xaus a signé mercredi un contrat d'un an avec l'écurie Fortuna Yamaha Tech 3 dirigée par le Français Hervé Poncharal, qui engage deux Yamaha YZR-M1 en MotoGP, la catégorie reine du Championnat du monde de vitesse, indique un communiqué de la formation.
Issu du SuperBike, Xaus a effectué sa première saison de MotoGP en 2004 sur une Ducati de l'écurie espagnole d'Antin. En 2005, il fera équipe avec son compatriote Toni Elias, transfuge de la catégorie 250 cc où il évoluait dans l'écurie Fortuna Honda.
L'arrivée d'Elias était annoncée depuis la fin de la saison 2004 dans la logique de son engagement antérieur avec Fortuna. Celle de Xaus, sous contrat avec d'Antin qui réclamait un dédit de 3 millions de dollars (2,29 millions d'euros), scelle la prééminence de la composante espagnole du groupe cigarettier Altadis.
L'entreprise franco-ibère parraine les quatre Yamaha engagées dans le Championnat du monde. Les deux autres sont confiées à l'Italien Valentino Rossi et à l'Américain Colin Edwards sous les couleurs de Gauloises, la marque française du groupe.
Polémique
Quand, à l'heure des transferts, Xaus a été sollicité, des voix ont condamné l'hégémonie italo-espagnole dans la compétition. Français, mais aussi Britanniques quand il ne s'agissait pas de ressortissants de l'une ou l'autre péninsule méditerranéenne, demandaient à Jean-Dominique Comolli, président du groupe Altadis, d'intervenir personnellement pour imposer le Français Randy de Puniet en MotoGP.
L'ingénieur de Valentino Rossi, l'Australien Jeremy Burgess, a été amené à déclarer qu'il considérait que le Français avait le niveau. Le patron de Yamaha France, Jean-Claude Olivier, a émis le même avis, notant que de Puniet, troisième du Championnat du monde des 250 cc, précède Elias (4e).
Le promoteur du Grand Prix de France, Claude Michy, principal investisseur dans l'écurie SCRAB Aprilia de 250 cc dirigée par le Français Jean-Claude Besse, est également intervenu au plus haut niveau pour qu'Altadis, "un groupe à capitaux français qui fait l'essentiel de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone", impose un pilote français. Il en a appelé à la "fibre mécanique" de Comolli, ancien copilote de du Français Jean-Louis Schlesser avec lequel il a remporté la Baja espagnole à quatre reprises.
A pied
"Randy a la compétence. Il a aussi un physique de jeune premier valorisant pour son écurie. Sa nationalité ne doit pas constituer un handicap !", s'insurge Michy. La branche espagnole du cigarettier a cependant obtenu gain de cause. La Dorna, société organisatrice du Championnat du monde de vitesse, dont elle détient les droits de retransmissions télévisées, est installée en Espagne, où trois Grands prix sont organisés chaque année, à Jerez de la Frontera, Barcelone et Valence.
Les retombées publicitaires y sont particulièrement importantes et Fortuna espère, avec deux pilotes nationaux en MotoGP, relancer ses ventes qui ont chuté en 2004. La voix de Carmelo Espeletta, patron de la Dorna, qui souhaitait un pilote français en MotoGP, n'a pas été entendue.
De Puniet a refusé des propositions en se fiant aux chants des sirènes de la MotoGP et doit aujourd'hui repartir à la recherche d'un guidon pour 2005, dans la catégorie reine ou en 250 cc. "Il est a pied", commente Eric Mahé, son mentor.