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Voir la version complète : Interview de Mick Doohan


FenneK
23/02/2005, 10h19
Mick Doohan a pu suivre les essais MotoGP qui avaient lieu la semaine dernière sur le circuit de Phillip Island, alors qu’il participait aux discussions relatives à l’organisation des prochains Grands Prix sur le circuit australien avec John Pandazopoulos, ministre du tourisme de l’état de Victoria.

Tandis que plusieurs équipes poursuivaient leur programme de pré-saison, Doohan en a profité pour livrer son opinion sur les sujets brûlants du moment, et notamment, les débuts de son compatriote australien Troy Bayliss chez Camel Honda, avec la RC211V. L’ex-pilote Ducati envisagerait de mettre un terme à sa carrière s’il ne parvient pas à prendre la mesure de la V5 – d’après la presse australienne.

« J’ai lu qu’il disait être trop vieux pour changer de style, mais je ne sais pas s’il a vraiment dit cela. Je ne pense pas que ce soit le cas. Si j’ai pu changer ma façon de piloter après mon accident, je pense qu’il peut aussi y arriver, » commente Doohan, faisant référence à l’accident qui l’avait écarté de la couse au titre contre Wayne Rainey en 1992 et qui l’avait laissé sur la touche pendant trois mois avec une jambe cassée.

« Je pense que Troy doit se poser un peu et travailler sur le problème. C’est évidemment un pilote très rapide, il a juste besoin de changer son style ou d’adapter la moto à ses besoins. Il ne fait que démarrer, mais il est rapide et je pense qu’il ne peut que progresser. »

« Dans un journal australien, j’ai lui qu’il pensait déjà à abandonner, mais je ne vois aucune raison qui le pousserait à cela. Il s’agit simplement d’une question de temps, il doit trouver ses marques et ne pas se précipiter. »

« Je n’ai piloté la 4-temps qu’en de rares occasions, mais la démarche qui a dirigé l’évolution de la 500 de Wayne Gardner vers une machine que j’appréciais fut de la rendre plus maniable, plus facile pour le pilote – ce qui a aussi facilité la tâche d’autres pilotes 500. »

« La RCV est le fruit d’une philosophie comparable, et j’imagine qu’elle a un caractère totalement différent de ce à quoi il (Bayliss) était habitué. Il doit y réfléchir et s’adapter – peut-être même ralentir un peu pour aller plus vite. »

« Toutes ces 4-temps ont un couple énorme et une puissance monstrueuse, et elles semblent toutes assez maniables, mais la Honda semble avoir le moteur le plus souple et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose, car parfois, Honda a tendance à aller trop loin. »

« Ils doivent peut-être changer le caractère du moteur pour quelqu’un comme Troy. Je sais que Honda tend vers un caractère que je compare à celui d’un moteur électrique, surtout avec leur 4-temps, avec un couple très linéaire et il n’est peut-être pas habitué à cela. Il lui faut peut-être un moteur souple à bas régime, mais qui devient plus rageur en prenant des tours. Mais comme je l’ai dit, je ne lui en ai pas parlé et je me trompe peut-être, mais je pense que c’est le genre de modification qu’il va demander et j’espère qu’il l’obtiendra car ce ne serait pas dur à effectuer. »

Doohan évoque aussi la désignation de son ancien rival Max Biaggi comme nouveau chef de file du camp Honda, expliquant que Sete Gibernau aurait été plus apte à mener le HRC que le romain.

« Je ne pense pas que Max soit le meilleur candidat pour mener le programme de développement. Sans vouloir l’offenser, je pense simplement qu’il tend parfois à être trop précis alors qu’il faut obtenir une moto efficace quelles que soient les conditions. »

« Vue la saison dernière, si j’étais à la place de Honda, je concentrerais le développement de la machine sur Gibernau. Pour le moment, c’est le véritable n°1 parmi les pilotes Honda. Il est très rare de trouver un gars tel que Wayne Rainey, Kevin Schwantz, Eddie Lawson ou moi-même, qui soit capable de travailler avec une équipe et de faire en sorte que tout fonctionne. Pour le moment, il y en a un seul qui se démarque et c’est Valentino. »

Doohan a aussi confirmé avoir quitté son rôle de conseiller du HRC tout en restant en bons termes avec la compagnie, ajoutant qu’il pourrait toujours collaborer de manière informelle.

« L’an dernier, je n’ai presque rien fait avec Honda, car je voulais revenir ici (en Australie). Notre collaboration était super, mais franchement, je n’apportais plus rien, à part le café ! »

« Nous en sommes arrivés à un point où ce n’était même plus intéressant, ni pour moi, ni pour eux. Et si c’est pour aller à la moitié des courses, autant ne pas y aller du tout. J’irai sûrement à quelques courses cette année et j’aurai toujours la même relation avec Honda, mais sans contrat ! »

Source: MotoGP.com
Lien Direct (http://motogp.tiscali.com/fr/motogp/news_info/news_info_13806_1.htm?menu=home)

nico
23/02/2005, 13h28
Il est pas beau la boule à zéro.