Après son exploit d'il y a quinze jours au Qatar, Thomas Lüthi aborde avec sérénité ce prochain Grand Prix d'Espagne, sur un circuit qui devrait bien lui convenir. Photo © Keystone/Salvatore Di Nolfi
Thomas Lüthi est un sage
GP D'ESPAGNE Acte II des aventures prometteuses du prodige suisse en 250 cm3. Une partie du paddock n'en est toujours pas revenue: la quatrième place du débutant, il y a deux semaines au Qatar, anime les discussions. Tom les écoute à peine...
JEAN-CLAUDE SCHERTENLEIB - JEREZ DE LA FRONTERA
22 mars 2007
Tom, savez-vous que votre exploit d'il y a quinze jours fait parler dans le paddock?
C'est vrai? Pour tout vous dire, ces dix derniers jours, quelques rendez-vous mis à part, j'ai surtout cherché à me reposer. Un entraînement léger, beaucoup de repos. Mais bon, j'ai aussi eu l'impression que beaucoup de monde était content.
De nombreuses félicitations?
Disons que personne n'a dit: «Oh, dommage, tu as raté le podium d'un rien.» A part moi, bien sûr!
Quand serez-vous à 100% des possibilités de votre nouvelle machine?
Sur les circuits où nous avons roulé cet hiver, comme ici à Jerez, je suis tout proche de ce stade. Mais sur les autres, ce sera plus difficile, il me faudra peut-être du temps.
Malgré votre connaissance des tracés?
Mais oui. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que je suis le vrai seul nouveau débutant à 100% dans la catégorie, puisque non seulement je travaille avec une nouvelle marque, mais aussi avec une équipe totalement différente. Bautistá, qui a fait le saut avec moi, a conservé ses techniciens, comme Kallio chez KTM. Alors c'est vrai, peut-être que dans certaines conditions, on ne trouvera pas tout de suite la solution optimale.
En retrouvant l'Europe, on retrouve aussi le vrai paddock, avec sa foule, sa vie étrange. Comment vivrez-vous cette saison?
Comme dans le passé: sur la plupart des circuits, je dormirai dans un motor-home, pour éviter de devoir m'énerver le dimanche matin dans les embouteillages. Ici à Jerez - on attend encore 150 000 spectateurs -, il est tout simplement impossible de rejoindre le paddock le jour de la course si l'on ne part pas à 6 h du matin de son hôtel. Eh bien moi, à cette heure, je dormirai profondément.
Malgré la foule, qui sera déjà là? Malgré le bruit, les pétards?
Bien sûr! Vous pouvez m'oublier où vous voulez, si j'ai sommeil, je dors!