MOTO - GP DE FRANCE
Le Mans, l'amant, l'aimant

Stan Perec
Tom Lüthi peut serrer la main de son coach, Andy Ibbott, le week-end démarre bien pour le pilote suisse
La belle histoire d'amour de Tom se poursuit... avec le circuit du Mans. A un dixième de la pole, celui qui s'est imposé en France ces deux dernières années (c'était en 125 cm3) est prêt pour le grand exploit
Jean-Claude Schertenleib - 18/05/2007
Le Matin
Le Mans. Circuit mythique tracé au sud du chef-lieu de la Sarthe, le département du nouveau premier ministre français François Fillon. C'est le berceau du sport automobile en Europe; cela aurait pu devenir, un terrible jour de juin 1955, son tombeau (le plus grave accident de l'histoire, qui avait précipité une interdiction qui est toujours en vigueur: celle des courses en circuit en Suisse). C'est au Mans (1983) que Jacques Cornu était monté pour la première fois de sa carrière sur un podium de GP, c'est au Mans (2005) que Thomas Lüthi a signé sa première pole position, puis sa première victoire en mondial. C'est au Mans, encore, que le même Tom a réussi à s'imposer à deux reprises.
L'amant. C'est, bien sûr, Thomas Lüthi, qui file le parfait amour avec Fabienne Kropf, Miss Berne 2005... et qui continue de charmer ce tracé si particulier: «Je le répète, j'apprécie beaucoup plus des circuits faits de courbes rapides, comme Brno en République tchèque. (Silence) Ici, j'ai plutôt l'impression que c'est le tracé qui m'aime, et pas le contraire!»
L'aimant. L'espace d'une séance nerveuse - chute spectaculaire de Jorge Lorenzo, le champion du monde en titre, dans les premières minutes; puis contact limite entre De Angelis et Barberá -, ce fut celui qui attira Tom vers les sommets: «Ce matin, pendant les essais libres, alors que mes principaux adversaires jouaient déjà avec des pneus plus tendres pour chasser le chrono, je me suis concentré sur mon travail de mise au point en vue de la course. Pour moi, tout était clair: dès que j'allais à mon tour monter ces pneus spéciaux, les temps s'amélioreraient... et c'est exactement ce qui s'est passé. Pour la première fois depuis mon passage en 250, je suis prêt dès le premier jour. Je crois qu'avec toute l'équipe, nous venons de passer un cap important.»