MOTOCYCLISME - GP D'ITALIE
Aprilia: tout pour Tom!
Keystone
Si son équipe technique est sous tension, Thomas Lüthi, lui, est très décontracté et prêt pour le programme démentiel qui l'attend: quatre courses en l'espace de cinq week-ends.
La casse mécanique du GP de France reste une inconnue. Nouveaux pistons et nouveaux cylindres pour Lüthi. Qui a découvert, à l'usine de Noale, ce que signifiait passion pour les sports mécaniques en Italie
Jean-Claude Schertenleib - 31/05/2007
Le Matin
Les meilleurs «chirurgiens» de Noale, à l'usine Aprilia, se sont penchés sur le corps mort: le moteur de la RSW officielle numéro 12, pilotée par Thomas Lüthi, contraint à l'abandon dès le troisième tour du GP de France. Et ils n'ont pas trouvé les raisons du décès soudain: «La casse s'est située dans le cylindre inférieur, qui avait quelques kilomètres de plus que le cylindre supérieur; mais nous étions totalement dans les normes de sécurité», explique le technicien Markus Egloff. Qui, en 20 ans de mécanique de compétition, n'a jamais vu cela. Et n'a jamais connu une pression aussi importante: «C'est dans ce genre de situations que l'on mesure, au sein d'une équipe, si la chimie qui doit unir chaque élément est bonne. Et je peux vous dire qu'elle l'est...»
Fin du mauvais feuilleton? «Aprilia est totalement derrière nous. Pour ce GP d'Italie, nous avons reçu de nouveaux cylindres et de nouveaux pistons, une première évolution du moteur que nous utilisions depuis le début de la saison», précise Markus Egloff.
Tom serein
A quelques mètres de là, Tom sourit. Sa décontraction jure avec la tension qui habite ses techniciens. Il est prêt pour le programme démentiel qui l'attend: quatre GP en l'espace de cinq week-ends. «Depuis l'Italie, plutôt que de prendre la route pour Barcelone, nous embarquerons sur un bateau. Cela nous fera un peu de repos. Avec un tel programme, il faudra être totalement prêt sur le plan physique; et je le suis. (Soupir...) Maintenant, il faut que la malchance me laisse tranquille; mais pour cela, je ne peux rien faire. Comme je ne suis pas superstitieux...»
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«Maintenant, il faut que la malchance me laisse tranquille; mais, pour cela, je ne peux rien faire»
Thomas Lüthi
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Le Mugello, c'est l'un des plus beaux circuits de la saison: «L'un des plus difficiles, aussi», souligne Tom. Qui a eu l'occasion, la semaine dernière, d'être reçu à l'usine Aprilia: «J'ai compris en quelques minutes ce que signifiait passion pour les sports mécaniques en Italie. C'était fou!»