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Re : Informations en Vrack
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Par défaut Re : Informations en Vrack - 12/06/2007, 21h46

MOTOCYCLISME - RANDY KRUMMENACHER
A 3 ans, son père devait le retenir!



Keystone
C'est au mythique pilote américain Randy Mamola - dont son papa, Peter (à dr.), était un fan inconditionnel - que Randy Krummenacher doit son prénom

Premier casque à 15 mois, première moto à 36, premières courses à 5 ans: l'itinéraire de la sensation du week-end a toujours été mené à fond
Jean-Claude Schertenleib - 11/06/2007
Le Matin

«Quand j'ai eu le malheur de m'inscrire une fois à un triathlon, Randy a tout de suite voulu me suivre... mais il n'avait que 6 ans»: Peter Krummenacher, le postier de Wetzikon, s'est habitué très tôt à devoir canaliser une énergie étonnante, celle de son premier fils - Randy a une soeur, Jennifer, 11 ans. «Alors, je n'ai pas eu le choix», reprend papa: 50 m à la nage, 2,5 km à vélo, 600 m à la course à pied, Randy gagne ses premiers lauriers de triathlète.
Mais il y a longtemps, déjà, qu'il a ramené à la maison des coupes, des bosses, des plaies et quelques fractures. Il faut vous dire qu'à l'âge de 15 mois, lorsqu'il accompagnait son papa dans les courses du championnat de Suisse, le plus grand plaisir que l'on pouvait faire à Randy était de l'affubler du casque de son géniteur; alors, le sourire du bébé s'élargissait. Que faire d'autre, dans ces conditions, que d'accepter une passion et tenter de la soutenir: «Je n'ai jamais voulu le pousser à faire ce que j'avais fait. Au contraire, même, j'ai toujours essayé de le retenir. Mais Randy est né impatient, il veut tout, tout de suite, très vite. Alors, à chaque difficulté, je lui rappelais les bases nécessaires: ne roule pas le couteau entre les dents, prends les choses comme elles viennent, étape par étapes.»
Progression fulgurante
On devine la suite. La combinaison casque trop grand-langes est bientôt remplacée par des habits de motocross. Puis par un cuir. Le pocket-bike, la minibike en Allemagne, la Coupe junior: à 13 ans, Randy reçoit une dérogation des organisateurs, qui tiennent compte de son expérience du cross; il leur dit merci à sa façon, en remportant le trophée final. Papa, qui l'accompagne à chaque course, qui emmène dans le Renault Espace familial deux Aprilia 125, comprend bientôt qu'il devra passer la main, pour des questions évidentes de moyens financiers.
Ce sera le championnat d'Allemagne, le contrat avec KTM, les premiers GP. Et, dimanche, le premier exploit...


Randy, prénom féminin?
«Vous avez vu les Randy? Ce sont les meilleurs, ceux qui ont le plus de... courage (il a utilisé une autre formule, que l'on vous épargne)»: dimanche soir à Montmeló, Randy Mamola, le pilote américain qui a été l'idole des foules pendant des années, était heureux. Pour Randy... De Puniet, le Français qui a été héroïque en terminant la course MotoGP au cinquième rang, malgré un genou qui avait la taille d'une pastèque. Et pour Randy... Krummenacher, un autre de ces jeunes pilotes dont les parents ont choisi pour prénom celui de l'idole de leur jeunesse.
Chez les Krummenacher, l'histoire est délicieuse: «Notre fils est né en février 1990, mais nous n'avons jamais eu le temps de programmer une cérémonie de baptême. En juin, dans le cadre du GP des Pays-Bas, à Assen, je participais à une manche du mondial TT-F1 (les gros quatre temps de l'époque). Et en me promenant dans le paddock, j'ai découvert le motor-home de Mamola, qui portait à l'arrière cinq lettres géantes: RANDY. J'étais un fan absolu et j'ai dit à ma femme: ce sera ce nom!», raconte papa Peter.
Les Krummenacher n'étaient pas au bout de leurs peines, puisqu'il leur a fallu convaincre le prêtre que Randy... n'était pas un prénom féminin. Corollaire: l'appellation complète du jeune pilote est Randy-Rich Krummenacher!

Un atout: le général Bartol!
Ancien pilote, l'Autrichien Harald Bartol est devenu l'un des plus brillants ingénieurs des classes deux temps, 125 et 250 cm3. «Père» des Gilera championnes du monde avec Manuel Poggiali, il avait quitté le groupe Piaggio pour développer le programme «racing» de la marque autrichienne KTM, longtemps spécialisée dans la moto tout-terrain. Et avec quel succès: des titres de vice-champions du monde 125 grâce à Mika Kallio, des victoires en 125 et en 250, KTM est, derrière Aprilia, la deuxième force dans les deux catégories formatrices.
Et Harald Bartol, que l'on surnomme amicalement le général, rapport à quelques coups de gueule mémorables, est le plus grand défenseur de Randy Krummenacher: «Si nous avons gagné dimanche, c'est grâce à lui. Car quand celui qui est le premier pilote de l'équipe - le Japonais Tomoyoshi Koyama - a vu ce que le gamin était en train de réussir, il a compris qu'il devait mettre des gaz!»
Des propos qui font suite à ceux de vendredi lorsque, au soir des premiers essais, quand on lui faisait remarquer que Randy était le meilleur de ses pilotes (alors 18e), Bartol avait répondu: «Normal, l'autre (Koyama) roule comme un touriste.» Et Randy? «Ce même vendredi soir, nous avons eu un briefing de plus d'une heure avec lui et Konrad Hefele, le responsable du programme 125 chez nous. Et je lui ai dit: Randy, je sais que tu peux monter sur le podium dimanche, tu as le talent, tu as le matériel, c'est dans ta tête que le succès se cache.»
Randy n'a pas dit «à vos ordres». Mais il a répondu sur-le-champ de bataille...
Photo © Stan Perec


mange un castor tu sauves un arbre
   
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