Suite
L'avis de...
Kevin Schwantz :
"Peut-être que Stoner a une dent contre Ducati, ou contre le championnat, ou je ne sais quoi. Mais décider de sauter trois courses pour voir si vous vous sentez mieux après, ça me semble un peu hors norme [...]. Lorsque j'ai arrêté les Grands Prix, je n'avais plus la motivation, la concentration, l'inspiration que j'avais à l'époque où je battais contre Wayne (Rainey). Sans lui, gagner une course - même si c'était toujours cool - n'avait plus la même saveur que de le battre lui. Si votre coeur n'y est plus, c'est une profession qui est trop à risques pour continuer. Mieux vaut changer de job. J'espère que c'est pas le cas de Casey et qu'il n'a pas perdu l'intérêt et sa détermination pour ce sport aussi jeune. Il est définitivement un énorme gain pour le championnat. Il a été champion du monde et il est évidemment capable de piloter au plus haut niveau ces fusées à deux roues."
Valentino Rossi :
"C'est vraiment dommage pour le championnat, mais surtout pour notre sport de perdre Stoner, car c'est l'un des meilleurs pilotes de la catégorie, l'un de ceux capables de se battre pour le titre. J'ai toujours aimé livrer des batailles contre lui. Je ne sais pas exactement ce qu'il a, mais le meilleur conseil que je lui donner est de revenir très vite, demain si possible ! Je ne connais pas la cause de ses maux, mais ça doit être physique quand même pour finir les courses blanc comme un linge. Je pense aussi que ça doit lui peser de passer autant de mois loin de chez lui, des ses amis et de sa famille, en Australie. Ce n'est pas facile pour les Australiens et cette vie peut devenir un poids terrible et vous pouvez perdre le plaisir de monter sur la moto."
Carlo Pernat :
"Quand Loris (Capirossi) était le coéquipier de Stoner chez Ducati, je me rappellerai toujours de notre première rencontre en Malaisie : Casey est arrivé avec un poster de Loris pour le faire dédicacer. On n'a jamais eu de problème avec lui, mais je pense qu'il a changé par la suite. Ce n'est pas normal d'avoir 90 % d'ennemis dans le paddock ou de déclarer qu'il déteste le milieu. Un pilote qui gagne le championnat du monde n'est pas fou et ce n'est pas normal qu'il stoppe trois courses sans raison médicale. Pour moi, c'est un problème d'ambiance chez Ducati. Pour gagner, un pilote doit s'amuser. Je pense que Casey n'est pas quelqu'un de facile car il est nerveux et solitaire, mais il a besoin d'être géré d'une autre façon psychologiquement."
Par Diane de Salve, Sport-Bikes numéro 60 de Septembre-Octobre 2009.