grand prix du japon
Thomas Lüthi: «Eh bien, je vais encore devoir dépasser!»
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Troisième des essais libres ce matin, mais seulement seizième des qualifications, Lüthi répond aux questions du matin.ch
Jean-Claude Schertenleib - le 02 octobre 2010, 10h54
LeMatin.ch
Thomas, une seizième place sur la grille (quatrième ligne), ce n’est pas tout à fait ce que l’on attendait?
Moi non plus, rassurez-vous. Ce matin, lors des essais libres, les impressions étaient formidables; pendant toute la séance, j’ai réussi à aligner des tours rapides, en roulant seul, sans l’aide de personne.
Et trois heures après, rien n’allait plus?
Nous n’avons apporté que de petits changements, qui ne peuvent pas avoir influencé autant le comportement de ma moto. Alors, on se demande si nous ne sommes pas tombés sur un pneu avant qui présentait un défaut, car le «chattering» (
vibrations de la roue avant) était difficilement contrôlable. D’ailleurs, une fois, je suis sorti de la piste.
Et avec des écarts aussi minimes (9 dixièmes entre les 16 premiers), les dégâts sont là?
Oui, et en plus, pendant les essais qualificatifs, plusieurs pilotes ont profité de mon sillage pour signer leur tour rapide. C’est très énervant. Ainsi, j’ai aidé Roberto Rolfo et une fois qu’il avait réussi son chrono, je lui ai fait signe de passer pour que je puisse à mon tour le suivre, mais il a coupé son effort. Et je ne parlerai même pas du Tchèque Karel Abraham, qui se retrouve septième sur la grille, une place qu’il ne mérite pas!
Fâché malgré les promesses matinales?
Absolument. Mais dans un autre sens, je sais que le rythme est là. Donc, en course, je vais encore devoir dépasser!
D’une façon plus générale, Thomas, un premier bilan de cette saison?
Cinq podiums jusqu’à aujourd’hui, c’est bien. Je maîtrise désormais le quatre-temps, donc tout le travail avec le frein moteur, ce qui était nouveau pour moi. Je n’ai pas connu non plus de soucis avec le poids supplémentaire de la moto.
Que faut-il donc améliorer?
Je parlerais plutôt de développement continuel, nous devons encore progresser dans le travail de détail, au niveau technique. C’est pour cela que je tiens absolument à poursuivre l’aventure avec la même équipe technique.
Mais pas forcément avec le même fournisseur de châssis. On parle d’un passage chez le Suisse Suter?
Que ce soit Suter ou Moriwaki, comme cette année, là n’est pas le problème. Mais une fois de plus, l’important, c’est de conserver l’équipe, pour poursuivre le travail.
On parle beaucoup du duel à distance que vous livrez à votre voisin, Dominique Aegerter, cela vous ennuie?
Vous savez, la «guerre des Suisses», c’est une histoire pour les médias. Entre nous, tout est clair. Je ne suis pas là pour être le meilleur Suisse, mais pour être le meilleur du monde. Et Dominique a exactement le même but.
Au restaurant, dans la rue, on vous taquine?
Non. Au contraire, le fait que, désormais, deux Suisses se battent régulièrement dans le top 10, c’est un bien pour le développement de notre sport dans le pays.
Thomas, dernière question, le titre n’échappera pas à Toni Elias. Or, vous avez déjà été champion du monde, peut-on être encore motivé pour une deuxième place?
Absolument. Et j’entends bien le prouver dès ce dimanche.
Forza Tom..........
