[Sportbikette]

Bonjour à tous,

J'ai enfin pris le temps de m'inscrire au forum afin de pouvoir directement participer au "débat" et de répondre à certains d'entre vous.
Déjà, je m'excuse auprès de ceux qui ont trouvé ma réponse agressive : elle l'était certes peut-être un peu... mais il faut parfois savoir se défendre dans ce monde de temps en temps un petit peu "macho" ;-) Et puis souvent, les gens s'imaginent que Sport-Bikes est un gros magazine avec de grands moyens, alors que je fais le magazine seule, de chez moi, avec une poignée de passionnés professionnels (un maquettiste et des photographes et journalistes freelance).

Je ne connais pas Phil et son travail, mais je connais celui de David et Alex. Je trouve ce qu'ils font très original et c'est vrai qu'ils m'ont montré leurs photos à une ou deux reprises je crois et que ça n'a pas abouti. Vous n'avez pas eu de réponses ? Pourquoi ne pas m'avoir relancée ? Encore une fois, je suis seule à gérer ce magazine (administrativement, rédactionnellement, etc.) et je suis parfois un peu submergée par les demandes, bien que je mette un point d'honneur, je crois, à répondre à tous les courriers (lecteurs, demandes d'emploi, de sponsors, proposition de collaboration, etc. ) que je reçois. Je reçois des propositions de collaboration (gratuite ou payante) de la part de photographes très régulièrement. Mais depuis le début, je travaille en exclusivité avec Stan Perec. D'abord parce qu'il a accepté de faire partie de l'aventure dès le début, à une époque où le magazine se lançait et qu'on n'avait vraiment pas de moyens. Ensuite parce que je suis totalement satisfaite par son travail. Si certains se félicitent de pouvoir utiliser des photos gratuitement (c'est très facile), ce n'est pas dans ma philosophie. J'ai des contrats avec mes photographes, que j'essaie de payer à leur juste valeur, et c'est pourquoi je ne peux pas utiliser et payer des photos en extras. Ça m'arrive de le faire quand je le peux (exemple avec Noémie Hutteau, la fille de Jacques), mais je ne veux pas enlever à Pierre pour donner à Paul. C'est la raison pour laquelle je ne veux pas commencer à m'éparpiller à travailler avec plusieurs photographes : ce n'est viable ni pour eux, ni pour moi. Voilà pourquoi il n'y a pas eu de suite, mais c'est vrai que même si on se croise parfois dans le paddock, on n'en a plus jamais rediscuté. A notre prochaine rencontre, n'hésitez pas à me faire signe. Je ne mange personne.

En ce qui concerne les idées d'articles (la vie dans le paddock, etc.), je suis désolée, mais un reportage sur les cuisiniers (par exemple) n'est absolument pas vendeur. Les passionnés de GP me demandent des interviews des meilleurs pilotes, des dossiers techniques sur les machines qui les font rêver, etc. Si Sport-Bikes existe depuis plus de 10 ans maintenant (je crois que c'est un record pour un magazine spécialisé dans la vitesse), c'est parce qu'on donne la part belle aux GP, à leurs "stars" et à leur technologie. Malheureusement, le championnat de France ou le parfait inconnu des GP ne font pas vendre, même si on en parle un peu quand même. Sport-Bikes n'a jamais aussi bien "marché" que dans sa configuration actuelle, et excusez-moi pour mon discours aussi "commercial", mais c'est malheureusement le nerf de la guerre. C'est grâce aux ventes que je peux envoyer de vrais journalistes comme Philippe Debarle ou Tommy Marin sur place (et non pas des stagiaires bénévoles, faciles à trouver aussi) et payer des photographes de métier (plutôt que de prendre des photos d'amateurs passionnés, qui ont souvent leur boulot et leur salaire à côté). Car nous non plus, personne ne nous paye l'avion ou l'hôtel. D'ailleurs, on est loin de pouvoir aller sur tous les GP et tous les SBK.

Bref, j'espère avoir un peu répondu aux diverses questions qui se sont posées sur les derniers posts. Désolée de ne pas pouvoir suivre le débat au jour le jour car j'ai le prochain numéro à écrire et à boucler.

Bonne continuation sur le forum et merci encore !

Diane