[Norton]

SPECIAL PECHOS 1

MOTOCYCLISME

Tom Lüthi, le GP d’après


MOTOCYCLISME

Tom Lüthi, le GP d’après


Image © Keystone
Tombé la semaine dernière au GP d’Espagne (ci-contre), Tom Lüthi veut attaquer ce week-end en Grande-Bretagne,il est prêt à prendre tous les risques.

Une semaine après sa chute en Catalogne, le Bernois est fourbu, mais pas abattu. Il a souffert, mais il n’entend pas pour autant rendre la main.
Jean-Claude Schertenleib - le 09 juin 2011, 21h44
Le Matin



Il n’a passé qu’une seule nuit à son domicile des bords du lac de Thoune, celle de lundi à mardi. Et, déjà, Thomas Lüthi a repris la route, direction la Grande-Bretagne. Quelques jours après sa terrible chute du GP de Catalogne, l’ancien champion du monde est donc lancé dans une nouvelle mission, qu’il entend mener avec le même état d’esprit: «Je ne suis pas ici pour assurer, je suis ici pour attaquer.» Il n’a pas dit, pour gagner, mais il sait, Thomas Lüthi, qu’il n’a désormais plus beaucoup de choix, s’il entend encore remettre en question la domination de l’Allemand Stefan Bradl sur le championnat du monde Moto2.
Comme un p’tit vieux
«Au réveil, lundi matin, je faisais peine à voir. J’étais comme un p’tit vieux, j’avais mal partout, j’avais de la peine à tourner la tête. Rien de plus grave que des contusions, certes nombreuses, mais ce ne sont pas les moments les plus agréables de la vie d’un pilote», explique Lüthi, qui poursuivra tout au long du week-end un programme de soins, axé essentiellement sur des massages relaxants.
Reste la question, toujours plus pertinente: Tom Lüthi est-il devenu (redevenu?) un «Sturzpilot», un pilote qui tombe trop? L’homme n’aime pas qu’on le taquine sur le sujet, car il sait que la chute fait entièrement partie de son travail; il sait aussi que les statistiques sont là pour rappeler qu’il ne tombe pas plus, pas moins non plus, que la plupart de ses pairs: «J’ai revu les images de l’accident de dimanche dernier à la télévision, et je n’ai pas été marqué par les images. Il s’est passé exactement ce que j’ai ressenti, ce n’est donc pas une raison pour revoir totalement ma manière d’appréhender la course.»
Reste une différence importante par rapport à 2011: Thomas Lüthi a changé de monture cet hiver, passant de la Moriwaki japonaise à la Suter zurichoise: «Et je l’ai dit dès mes premiers tours de roues, la Suter est une vraie moto de course. Beaucoup plus efficace, elle offre beaucoup moins de tolérance, c’est aussi simple que cela.» Simple à dire, assurément.

C'est un clin d'oeil Pechos, sans rancune