Plusieurs choses à dire sur le week-end :
en MotoGP
plutôt que de faire une gué-guerre "Alex Marquez ne veut pas doubler son frère" (même s'il ne témoigne pas du même niveau d'agressivité avec lui, mais bon ça la foutrait mal au repas de famille le dimanche
), est-ce que l'on ne parlerait pas du fait que même sur un circuit comme Assen les MotoGP galèrent à se doubler ?
Avec le live timing (l'appli MotoGP le rend accessible gratuitement aux gens géolocalisés près du circuit, bon ils pourraient aussi ne pas le faire payer à ceux qui paient déjà le Videopass, bref), c'était très clair que Marquez rendait plusieurs dixièmes dans le T3 absolument tous les tours alors qu'il était meilleur dans le T1 et le T4, ce qui faisait faire le yoyo à Bezzecchi et aux autres. Il y a quelques années, cela aurait fait une superbe course avec des dépassements réguliers (cf la course de 2018 ou les Yamaha, les Ducati, la Suzuki et Marquez ont des points forts / faibles très marqués).
Mais vu que les seuls endroits envisageables pour dépasser sont à la chicane et au 1er virage (et encore), bah Marquez était fort à ces endroits et personne n'a réussi à faire sauter le verrou, lors du Sprint ou en course (et personne ne va dire que Bezzecchi est complaisant avec Marquez, ils ne sont pas de la même crèmerie
).
Et même derrière, il y avait un second groupe avec les KTM de Bastianini et Binder, les Yam de Fabio, Rins et Miller et la Honda de Zarco, ils ne se sont pas lâchés de la course mais ça a été plutôt pauvre en dépassements, les pilotes butaient de nombreux tours avant de trouver la faille.
Le pire c'est que dans des conditions plus chaudes, la situation s'aggrave encore avec la hausse en pression du pneu avant lorsqu'un pilote en suit un autre de trop près trop longtemps. Mais ça tombe bien, ça fait des années que Michelin travaille sur un nouveau pneu avant qui tient compte de ces nouveaux problèmes amenés par l'aéro. Ah, on me dit dans l'oreillette que les constructeurs ont refait le coup de ne pas vouloir prendre le temps d'essayer le nouveau pneu, du coup on ne sait pas s'il est vraiment prêt, et puis, bon, Pirelli arrive en 2027, on va quand même pas se décarcasser pour une seule année...
source
Quand j'ai vu passer cette news j'étais vert, presque tout le monde est perdant :
- Michelin a trimé comme des cons pendant plusieurs années (si je ne dis pas de bêtises, je crois qu'on parle de cette nouvelle carcasse depuis 2022 ou 2023) pour peanuts, et a eu mauvaise presse de ne pas savoir gérer une situation qui n'est pas de leur fait et dont la solution dort dans des cartons
- Les pilotes vont devoir continuer de faire des comptes d'apothicaire pour gérer la pression de leur pneu avant
- Les spectateurs vont reprendre pour une année de pilotes jamais aussi proches mais rarement aussi peu en mesure de batailler en piste, sans parler du fait que de nouveaux pneus auraient pu rabattre les cartes et changer la hiérarchie
- ah par contre pour les constructeurs ça leur évite de trop cramer de budget sur leur proto 2026 et de préparer 2027, mais en vrai ça ne me semble guère valable. Yamaha est en train de tourner le dos à toute son histoire en compétition pour faire un V4 qui ne roulera qu'une saison, l'argument économique me semble peu valable. Et justement, les seconds couteaux actuels auraient intérêt à changer les règles du jeu pour chatouiller plus facilement Ducati, si ça marche tant mieux si ça marche pas tant pis ça ne dure qu'une saison, Pirelli arrive derrière
Bref, pour moi c'était la principale info du week-end, et elle ne suscite pas trop de réactions si ce n'est de la résignation...
En Moto2
Ouais mauvais calcul de Canet, je n'ai pas compris pourquoi il n'a pas laissé Moreira passer devant plus tôt pour l'étudier, le faire à 1 tour et demi de la fin c'est se compliquer la tâche (apparemment il a fait exprès). Aussi, il a abîmé sa bulle en passant mal une vitesse, ce faisant il a perdu de la vitesse de pointe.
En Moto3
Je ne comprends pas pourquoi le drapeau rouge n'a pas été agité plus tôt, Munoz s'est retrouvé à tenter un dépassement pou la victoire sous drapeau rouge, avec des commissaires en piste en train de gérer la situation. Si on est cynique, on laisse filer la moitié du dernier tour pour que tout le monde passe la ligne et prendre le classement de l'avant-dernier tour, mais on a été plusieurs à avoir eu très peur en bord de piste et le fait de ne pas interrompre de suite semblait... léger