Interview de Pedrosa sur racing-live

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Pedrosa a fait sensation à Sepang
Rencontre avec l'Espagnol

Champion du monde 125cc en 2003, 250cc en 2004 et 2005. Le palmarès de Dani Pedrosa, vingt ans, parle de lui-même.

Le phénomène espagnol s'attaque maintenant à la MotoGP et son arrivée dans la catégorie reine est fort attendue. Pedrosa et ses futurs adversaires se sont retrouvés, cette semaine, sur le circuit de Sepang pour leurs trois premières journées d'essais de l'année.

Le pilote Repsol Honda est encore en phase d'adaptation à sa nouvelle monture mais a déjà forcé l'admiration de certains de ses camarades, et pas des moindres. Melandri, Capirossi et même le champion du monde Valentino Rossi ont été impressionnés par sa prestation.

L'intéressé n'en garde pas moins la même réserve, demandant toujours qu'on lui laisse le temps de trouver ses marques avec la catégorie et la RC211V.

Quel bilan tires-tu des trois journées d'essais de Sepang ?
« C'est positif. J'ai noté une amélioration par rapport aux derniers essais, principalement parce que j'ai roulé plus avec la moto et fait plus de kilomètres. Nous avons maintenant un peu plus d'expérience, nous connaissons un peu mieux la moto. A la fin, j'ai essayé, pour la première fois, un pneu de qualif, et je dois encore m'y habituer. Je n'ai pas su en tirer le maximum mais j'ai signé mon meilleur chrono avec. »

Honda fait de gros efforts pour te fournir la moto dont tu as besoin. Tu es satisfait des résultats atteints jusque-là ?
« Oui, je suis très content. J'ai vu la réaction de chacun, les mécaniciens comme les ingénieurs. Tout le monde travaille dur. Je n'avais encore jamais vu un constructeur s'impliquer autant dans un projet. »

Tu te contentes, pour l'instant, d'accumuler des kilomètres pour te familiariser avec la moto et l'adapter à ton style de pilotage, sans t'occuper des pneus, de la mise au point ou de l'électronique. Qu'est-ce qui te pose le plus de problèmes ?
« J'ai un peu progressé avec l'embrayage mais j'ai encore du mal dans les virages, les transferts de masse, le placement de la moto, le contrôle de la glisse... J'ai roulé avec des pneus neufs et usés et j'ai remarqué que plus ils se détériorent plus tu dois faire d'efforts sur la moto. J'ai également testé un pneu de qualif et la sensation a été entièrement nouvelle. »

Tu as roulé en compagnie de quelques-uns des meilleurs pilotes de la catégorie. Par quoi as-tu été impressionné ou surpris dans leur façon de piloter ?
« Hayden est le seul que j'ai suivi durant quelques tours. Les autres, je les ai vus de loin. Ce fut une bonne expérience parce que j'ai pu voir des trajectoires différentes et corriger un peu ma manière d'aborder les virages. »

Certains de tes rivaux, présents ici, te considèrent déjà comme un prétendant au titre...
« Je crois qu'ils ont exagéré parce que je ne suis pas encore prêt. Il me reste encore énormément à apprendre. Plus je découvre la catégorie, plus je me rends compte qu'il y a beaucoup de choses qui entrent en compte à l'heure de gagner une course. C'est, pour l'instant, hors de portée. »

Sandrine BOUCHARD