Il y a des pilotes qui semblent arriver de nulle part et sont capables de s’adapter en un temps record à des machines, des écuries, des circuits tout autant différents les uns que les autres.
Jules Cluzel fait certainement partie de ceux-là à une énorme exception prés : cela ne fait que deux ans qu’il pilote une moto sur circuit !
Ce jeune Auvergnat né le 12 octobre 1988 a la « gagne » dans le sang. C’est un touche à tout : jeune c’est à la gymnastique qu’il s’adonnait avec Brio et des problèmes de santé l’ont conduit plus tard vers le karting.
Les conditions financières ne suivant pas pour les quatre roues, il se lance en 2004 dans la Junior Cup.
Résultats : 3eme du classement général et la carrière moto du n°16 est lancée.
La FFM le teste mais ne le garde pas. C’est le père de l’ex-pilote du championnat du Monde 125cc Frédéric Petit qui le prend sous sa coupelle pour participer au championnat Open.
Résultat : Vice champion de France et une place de WildCard pour Le Mans.
Meilleur WildCard aux qualifs il ne finira pas la course…
Pendant ce temps l’écurie Malagutti va mal en championnat du monde et décide de faire appel à Jules pour les deux derniers grand prix de la saison.
Le gamin s’adapte tout de suite à la machine et réussit l’exploit de se qualifier en 28eme position sur une machine et un circuit qu’il ne connaît pas, se permettant de devancer son coéquipier d’une seconde pleine ! Il réussit à terminer 22eme, ce qui est plus qu’honorable.
Dernier grand prix de la saison, et il progresse encore mais ne finit pas la course.
Jules se fait remarquer par le paddock et l’écurie Angaia Racing le veut pour la saison 2006.
Problème de budget et Jules est engagé par la FFM pour participer entièrement au championnat 250cc 2006.
Les premiers essais sont prometteurs puisque Jules arrive à se placer 12eme aux deuxièmes libres mais une chute aux deuxièmes qualifs et la destruction de son unique machine le ramène en 24eme position.
Il chutera à nouveau en course et explosera encore sa 250cc….
Il est difficile en ce début de saison d’analyser en chiffre la marge de progression de Jules Cluzel mais au vu de ses chronos et de son adaptation ultrarapide, il y a fort à parier qu’il y a chez lui de la graine de futur champion.
Maintenant il doit canaliser sa fougue et son impatience pour ne plus chuter et rentrer dans les points le plus souvent possible.
Rendez-vous au Qatar pour la place de premier privé ?…
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