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Le Jour de gloire

Il est des dates qui marquent à jamais l’Histoire d’un sport ou d’un pays. Le 4 Avril 2021 restera dans l’Histoire de la moto française avec un incroyable doublé en MotoGP qui a vu la victoire de Fabio Quartararo devant Johann Zarco. Le pilote Ducati prenant par la même occasion la tête du classement général de la catégorie.

Nous l’avons tant rêvé, ils l’ont fait. Voir le drapeau tricolore sur la plus haute marche d’un podium MotoGP avec un pilote chantant la Marseillaise, c’était arrivé l’an dernier. Mais voir deux drapeaux français sur les deux plus hautes marches du podium, avec une Marseillaise chanté en choeur cela n’était qu’un rêve il y a encore un an. Ce 4 avril restera à part dans les coeurs des fans français.


Pour la première fois, la France peut se targuer de réaliser un doublé. Ce qui est une habitude pour l’Espagne, l’Italie, ou par le passé pour le Japon, les Etats-Unis ou plus loin encore pour la Grande Bretagne n’était jamais arrivé côté gaulois.


Depuis le début de saison, nous savions que les deux français pouvaient remporter des courses et être régulièrement sur les podiums. L’année 2020 avait montré l’homogénéité du plateau MotoGP en l’absence de Marc Marquez. Huit vainqueurs différents et quinze pilotes sur un podium sur 22 pilotes au départ des courses, tout le monde a sa chance. Qu’il est loin le temps où seulement quatre pilotes et deux motos pouvaient s’imposer. Où on savait dès le vendredi soir le top 3 du dimanche après midi. Où un top 5 sur une moto d’une équipe privée était un petit exploit. Qu’un podium pour un privé était exceptionnel et que seule les courses sous la pluie pouvaient amener un peu d’incertitude. Qu’il n’y avait que 17 motos au départ des courses. Ce n’était il n’y a pas si longtemps, il y a tout juste 10 ans.


Ce GP de Doha restera dans l’histoire du MotoGP, non pas pour le doublé français, mais surtout que pour la première fois, nous avons le top 15 qui se tient en moins de dix secondes. Ceux qui suivent régulièrement le Moto3 ont l’habitude, mais voir 8 pilotes en deux secondes à moins de 10 tours de la fin d’une course MotoGP, oui c’est historique.


L’électronique unique, comme le manufacturier unique a aidé à resserrer le niveau entre les motos. Tout comme les concessions accordées aux équipes sans victoire ou podium. Suzuki a été le premier à en profiter, suivi de KTM. Aujourd’hui, seul Aprilia a encore le droit à des moteurs supplémentaires et à plus d’essais privés.


Espérer voir deux français sur le podium n’était plus un rêve, mais fallait-il encore que les planètes s’alignent. Malgré de bonnes qualifications ou une bonne course, la moindre petite erreur, le moindre mauvais placement pouvait faire reculer un pilote en 8ème position. Dans le sport, passer de héros à zéro ne tient qu’à un fil et les deux héros du jour savent de quoi on parle. A pied il y a 16 mois, la carrière de Johann Zarco battait de l’aile et son avenir en MotoGP était plus qu’incertain pour ne pas dire rédhibitoire. Au fond du trou il y a 3 ans, Quartararo aurait pu rester un éternel espoir comme on en a tant vu par le passé. Mais la résilience des deux pilotes, bien aidé par le coup de pouce du destin a permis que le rêve devienne réalité.


La saison dernière avait laissé entrevoir de belles possibilités pour l’un comme pour l’autre. Après un très bon début de saison, Fabio Quartararo s’était un peu perdu avec de nombreuses courses en deçà de son niveau et des chutes dont nous n’étions pas habitué de sa part. Après avoir travaillé cet hiver, on semble avoir retrouvé un nouveau pilote. Cinquième lors de l’ouverture de la saison alors qu’il a rapidement senti qu’il n’allait pas être dans le coup, il n’a pas forcé comme on l’a vu l’an dernier à plusieurs reprises, pour finir au sol ou complètement perdu après quelques tours. Pour cette deuxième course de la saison, malgré un départ moyen, des difficultés à doubler un ou deux pilotes, il a saisi la moindre opportunité pour se retrouver dans les premières positions. Il ne s’est pas affolé en début de course lorsqu’il y avait de la difficulté. Un victoire se construit et malgré un départ moyen, on peut toujours finir haut. Joan Mir l’a montré à de nombreuses reprises l’an dernier.


Pour Johann Zarco, le retour sur Ducati dans l’équipe Avintia avait rapidement porté ses fruits avec un podium à Brno avant un coup d’arrêt en Autriche lors de son accrochage avec Morbidelli. Le vilain petit canard avignonnais a fait profil bas, a travaillé dans son coin malgré les nombreuses critiques qu’il a reçu depuis deux ans. Et aujourd’hui, c’est lui qui se retrouve tout en haut. Les vestes se retournent, encore plus de la part des suiveurs étrangers. Oui, Johann Zarco n’est pas le pilote le plus communicant du plateau. oui, ce n’est pas lui qui va se montrer 24h/24 sur les réseaux sociaux. Mais c’est celui qui est capable de vous expliquer sa qualification ou sa course quelques minutes plus tard dans un détail minutieux. Il ne s’enflamme pas contrairement à d’autres, bien conscient de ses capacités, mais aussi de ses défauts et de ses limites. Il ne manque plus qu’une chose à Zarco. Enfin gagner une course MotoGP. Ce ne pourrait être qu’une récompense qui ferait plaisir à énormément de monde. Avec deux podiums en deux courses, le français se retrouve pour la première fois en tête du championnat du Monde MotoGP. Cela ne durera peut-être pas, mais aura au moins eu le mérite d’exister.


Aujourd’hui, dans un championnat très ouvert, personne ne connait les limites des deux pilotes français. Les deux ont un rêve commun. Peut-être qu’aucun ne l’atteindra cette année, ni plus tard mais on ne peut que leur souhaiter de réussir. Mais ils auront réussi à remettre la France sur l’échiquier mondial. Espérons que ce ne soit que le début, et que la Marseillaise retentisse à nouveau sur les podiums!

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