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Présentation du GP des Pays-Bas

Après un repos de trois semaines les pilotes du Championnat du monde vitesse sont de retour en piste pour une des épreuves les plus attendues de la saison. La cathédrale d’Assen au Pays-Bas, un circuit que tous les pilotes adorent et où les courses sont souvent à ne pas rater. Pour la première fois de l’histoire, la course ne se déroulera pas le samedi, mais le dimanche, comme les autres GP. C’était une des particularités d’Assen, mais les droits TV ont pris le dessus.

En MotoGP, Valentino Rossi était le plus fort en Catalogne et comme à Jerez en début de saison, il n’a laissé aucune chance à ses adversaires espagnols. Rossi peut encore s’imposer en solitaire comme à ses plus grandes heures. Alors qu’il est vrai que ces dernières années, nous avions plus l’habitude de voir des victoires de Rossi dans les derniers tours quand il était en bagarre avec un autre pilote. Au championnat du Monde, il reprend 25 points à son coéquipier et n’a plus que 22 points de retard sur Marquez.
Et puis le plus beau est arrivé dans le parc fermé. Avec son plus grand sourire, il a serré la main de Marquez. Que c’est beau ! Voir de si belles images ! Bon, on se doute bien qu’ils font ça devant la caméra mais qu’ils n’iront pas manger une pizza ensemble.

rossi

Marc Marquez est intelligent cette saison. Comme à plusieurs reprises cette année, quand il sent qu’il ne peut pas gagner, il prend les points importants pour le championnat. Il est de nouveau leader du championnat, et a creusé un petit écart de 10 points sur Lorenzo. Mais on l’a bien vu cette saison, les leaders chutent et font des erreurs, contrairement aux années précédentes.

iannone

Chez Ducati, une nouvelle fois le pilote dont on a le plus parlé est Andrea Iannone. Mais comme souvent depuis le début de saison, ce n’est pas pour une bonne raison. Après avoir fait chuter son coéquipier dans le dernier tour, il a harponné un Jorge Lorenzo, leader du championnat, qui était à la dérive complète. Une nouvelle grossière erreur qui l’obligera de partir de la dernière place sur la grille. Un désavantage diront certains, mais on peut être sur qu’avec un bon départ, Iannone peut se retrouver 10 après deux tours et 5ème en fin de course. On sait qu’il quittera Ducati pour Suzuki en fin de saison, mais il doit quand même éviter de se faire remarquer à chaque course pour un fait négatif.

lorenzo

Jorge Lorenzo a perdu gros en Catalogne. Alors bien entendu on va parler de l’accrochage de Iannone. Mais il faut se souvenir que Lorenzo était à l’agonie, et qu’il aurait eu du mal à terminer la course. Il aurait toutefois pu prendre quelques points en terminant 10ème. Cela aurait peut-être été encore pire que l’accrochage. Car il a aujourd’hui l’excuse de l’italien qui le fait chuter. Alors qu’il ne doit pas oublier que son principal problème de la course était ses pneumatiques ou sa moto.

pedrosa

Dani Pedrosa est toujours placé. Comme très souvent lorsqu’un pilote du top 3 chute, Pedrosa monte sur le podium. Alors ce n’est pas toujours exceptionnel car il n’arrive pas à se battre avec Rossi ou Marquez, mais c’est toujours important pour son équipe.

vinales

Chez Suzuki, Maverick Vinales est attendu à chaque course depuis le début de saison. Il brille souvent, mais peut aussi décevoir. Et ce qui est compliqué pour l’espagnol, c’est que ce sera de pire en pire pour lui. Il sera de plus en plus attendu, ses performances seront scrutées et les critiques vont bientôt arriver lorsqu’il ne sera pas dans le top 5. Pour ce GP d’Assen, Vinales peut faire un beau coup. La Suzuki devrait être rapide sur ce tracé.

Aleix Espargaro sera en conférence de presse jeudi. Et si l’espagnol est invité en même temps qu’Alex Rins, c’est surement car Suzuki enverra un communiqué de presse quelques minutes auparavant annonçant le départ d’Aleix de la firme japonaise et qu’il sera remplacé par Rins. Espargaro ne fait pas une si mauvaise saison que ça. On peut se demander pourquoi Suzuki change ses deux pilotes, surtout qu’Aleix connait très bien cette moto. Il devrait ensuite se retrouver sur l’Aprilia en remplacement d’Alvaro Bautista et de Stefan Bradl (Sam Lowes sera le deuxième pilote de la marque italienne).

rins
On peut se demander si ces changements sont vraiment obligatoires. Iannone est-il un meilleur pilote qu’Aleix Espargaro, ou Alex Rins est-il si fort que ce qu’on lit un peu partout ?

Loris Baz sera encore forfait et une nouvelle fois remplacé par Michele Pirro. Baz se remet petit à petit de son opération au pied. Il devrait être de retour pour le Sachsenring.

 

En Moto2, il est difficile de revenir sur la course de Catalunya. Que dire excepté que Johann Zarco avait fait une très bonne opération en s’imposant. Il revient proche de la première place du général à seulement 10 point d’Alex Rins. Mais le week-end a été tragique avec le décès de Luis Salom. On sait que la moto est un sport dangereux. Il y a quelques années, plusieurs pilotes décédaient chaque année. Sauf qu’aujourd’hui, avec la sécurité de plus en plus présente, les grosses chutes où le pilote se relève comme si de rien n’était, nous n’avons plus l’habitude de connaitre ces tragiques destins.

salom 2

Luis Salom n’avait pas encore 25 ans. Signe du destin ou non, on revient sur la piste de son premier exploit en Mondial. Il y a 5 ans, il était monté sur son premier podium aux Pays Bas après une course où il avait montré le pilote qu’il deviendra quelques temps plus tard. Un jeune qui n’a peur de rien, qui tente des dépassements de folie, un qui n’a pas peur de chuter alors qu’il pleuvait et qu’on était en slick. Luis Salom aurait pu remporter un titre de champion du Monde en 2013. Cela s’est joué à la dernière course avec Maverick Vinales et Alex Rins. Peut-être le plus beau final d’un championnat du Monde. Trois pilotes qui peuvent encore remporter le titre. Celui qui termine devant les deux autres gagne la couronne. Salom chuta et perdit le titre un peu après la mi course. Même s’il savait que le titre était perdu, il se releva le plus rapidement possible et il tenta de redémarrer sa moto. Cela ne servait à rien mais Salom ne voulait pas abandonner, il était ensuite inconsolable dans le box du team Red Bull KTM Ajo. Surtout que cette année là, Salom avait remporté 7 courses (il est à ce jour le pilote qui a le plus de victoires dans cette catégorie qui n’a que 5 ans d’existence) et il était arrivé en position de force pour cette dernière manche de l’année. Surtout qu’il a peut-être perdu le titre lorsque Isaac Vinales l’envoya valser deux semaines auparavant au Japon. Salom aurait mérité le titre cette année là.

salom

Luis Salom n’a pas du remporter de course en solitaire. Non, il préférait attendre le dernier tour pour porter son attaque. Il débranchait le cerveau. On peut même dire qu’il était un peu fou. Combien de fois avons-nous vu Luis Salom tenter un dépassement impossible ?

Et pourtant, de tous ceux qui ont pu connaitre Luis Salom, beaucoup disent la même chose de l’homme. Une personne qui sourit toujours, rigole et très simple, toujours accompagné de sa maman.

Voici le portrait réalisé par Michel Turco il y a deux ans sur Luis Salom :

hommage salom

Salom, le talent et la foi

Candidat déclaré au titre de champion du monde, Luis Salom a réalisé une première moitié de saison pleine de maîtrise. Plus régulier et moins fantasque que par le passé, le pilote du team AJO récolte aujourd’hui les fruits de son travail et de son abnégation. Portrait d’un garçon qui a toujours eu la foi. Par Michel Turco.

Du plus loin qu’il s’en souvienne, Luis Salom a toujours eu la foi. En lui, mais surtout en Dieu. C’est pour cela qu’avant chaque départ, il s’agenouille auprès de sa moto pour prier et se signer. Tatoués sur son corps, vierge, croix et autres signes religieux dessinent un paysage aussi mystique que surprenant à l’heure où le tribal reste à la mode chez les pilotes. « Oui, je suis croyant, mais je n’aime pas trop parler de tout ça », esquive-t-il poliment quand on l’interroge sur le sujet. Même pirouette quand on lui parle du portrait de sa mère encré sur son bras droit. Jamais très loin, celle-ci nous fait comprendre, l’air gênée, que cette histoire doit rester en famille. Pour Aki Ajo qui a recruté Luis Salom l’hiver dernier, l’omniprésence maternelle ne pose pas le moindre problème. Il suffit de voir comment l’Espagnole et le Finlandais s’étreignent après chaque victoire pour en être convaincu. « Certains pilotes sont avec leur père, leur manager, leur fiancée ou copain, glisse le patron de l’équipe KTM. Luis vient sur les circuits avec sa mère, cela ne change rien. Ce sont des gens très respectueux, et de toute façon les règles sont les mêmes pour tout le monde. » Pieuse, la famille Salom est aussi unie comme les doigts de la main. « Luis est le cadet de la famille, explique Borja Gonzalez, journaliste à Solo Moto. Avant lui, ses parents ont eu une fille qui souffre d’un handicap mental, et c’est certainement quelque chose qui participe à leur côté fusionnel. »

Quand le fils et la mère naviguent d’un circuit à l’autre, le père s’occupe de la sœur et du frère de Luis tout en faisant tourner la boutique à Palma de Majorque. En l’occurrence le plus gros magasin de motos de l’île espagnole. « C’est grâce à lui qu’à deux ans et demi j’ai appris à piloter un 50 flanqué de petites roues, raconte le pilote KTM. J’ai tout de suite eu envie de faire de la course, mais ça n’était pas possible avant cinq ans, alors j’ai patienté en m’amusant. » Le petit Salom commence par le cross et le Supermotard. « En cross, je tombais beaucoup et puis je n’aimais pas rentrer à la maison plein de poussière et de boue. Je me débrouillais pas mal en Supermotard. » Champion des Baléares à plusieurs reprises dans cette discipline, il passe à la vitesse en 2000. Il a alors neuf ans. Enchaînant toutes les formules de promotion réservées aux plus jeunes, il finit par accéder au championnat d’Espagne 125 en 2006. Ses prestations lui permettent par ailleurs de décrocher un billet pour la Red Bull Rookies Cup. Quatrième de la première édition, il se bat pour le titre l’année suivante avec l’Américain J.D Beach. « En 2008, résume-t-il, j’ai terminé deuxième de la Rookies Cup, et deuxième du CEV derrière Efren Vazquez. Après ça, j’ai eu envie d’aller en Grands Prix, mais je n’avais pas le budget, alors je suis reparti dans le championnat d’Espagne. »

Coup de bol, à la fin du printemps 2009, Luis est contacté par le team italien WRB qui cherche un remplaçant à Simone Corsi. Le Majorquin peut ainsi disputer ses huit premiers Grands Prix et inscrire ses premiers points en championnat du monde 125, dont ceux que lui vale sa belle sixième place à Donington. Confirmant qu’il mérite un guidon en Grands Prix, Salom décroche une place de titulaire dans la modeste équipe Lambretta. Mais alors que la saison ne fait que commencer, l’équipe hollandaise Stipa-Molenaar lui propose le guidon d’une Aprilia avec laquelle il va rentrer à neuf reprises dans le top dix et se classe douzième du championnat monde 125. En 2011, il se hisse à la huitième place en décrochant au passage son premier podium sur le circuit d’Assen. Le remplacement de la catégorie 125 par le Moto3 va changer la suite de sa carrière. « En 2012, pour la première fois depuis mes débuts en Grands Prix, je me suis retrouvé avec une moto aussi performante que celle de mes adversaires », affirme l’Espagnol. Face à Sandro Cortese et Maverick Viñales, Luis Salom monte à huit reprises sur le podium, dont deux fois sur la plus haute marche. Malgré quelques erreurs qui lui coûtent pas mal de points, le pilote Kalex-KTM finit la saison avec la médaille d’argent, et décroche par la même occasion une place dans l’équipe officielle KTM dirigée par Aki Ajo où il succède à Sandro Cortese. A 21 ans, le Majorquin accède un nouvel univers qui va lui permettre de s’épanouir. « Luis a énormément changé depuis cet hiver, se félicite le patron de l’équipe finlandaise. Au début, il était toujours très nerveux et il ne comprenait pas forcément ce qu’on attendait de lui. Mais il possède ce qui fait les grands pilotes. Il travaille, il écoute, il essaie toujours d’évoluer, et surtout, il a fait de la course la priorité de sa vie. Il donne tout pour y arriver. Aujourd’hui, il parvient à garder son calme, même quand les situations sont compliquées, et je ne lui vois plus beaucoup de points faibles. Il travaille bien pour préparer sa course, il est ouvert à tout ce qui peut l’aider à progresser et il sait faire fonctionner son cerveau en permanence pour s’adapter et attaquer quand il le faut. » Ce n’est pas pour rien s’il ne descend plus du podium et a gagné quatre des huit premiers Grands Prix de la saison. « C’est un garçon poli, respectueux, très bien élevé, poursuit Ajo. Je suis vraiment heureux de l’avoir dans mon équipe. Je pense que sa carrière aurait pu aller plus vite s’il avait eu plus tôt des personnes capables de lui fournir ce dont il avait besoin pour progresser. » Quand on lui fait remarquer qu’il a mis plus de temps que d’autres pour éclore, Luis rappelle que la nationalité espagnole n’offre pas que des avantages : « On a tout ce qu’il faut pour apprendre et progresser, mais nous sommes tellement nombreux qu’à un moment ça devient compliqué de se faire une place. Le plus important, c’est que je sois aujourd’hui dans la bonne équipe. Avec Aki, j’apprends ce qu’il faut faire pour aller vite et gagner des courses. C’est quelqu’un de très direct, qui dit ce qu’il pense, et ça j’apprécie. Il m’aide aussi à mieux gérer mes émotions. Je suis beaucoup plus calme qu’avant, et j’arrive enfin à rester concentré. Mais je sais que je peux encore progresser, notamment en commençant mieux mes courses. » Le titre, Luis y pense sans y penser. « On fera les comptes en fin d’année, » rigole-t-il. Quant à lui faire parler de ses adversaires, c’est comme lui demander d’évoquer sa relation sa mère… « Je n’aime pas trop parler des autres, évite-t-il. Maverick Viñales et Alex Rins sont très forts, mais il y aussi Jonas Folger et Alex Marquez qui arrivent… Je ne sous-estime personne, j’essaie simplement de rester concentré sur mon travail. » La recette semble être la bonne.

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En Moto3, la principale information de la semaine est le forfait de Jorge Navarro. Le pilote espagnol qui s’est enfin imposé en championnat du Monde après 7 podiums en moins d’un an méritait de gagner un GP. Malheureusement sa joie fut de courte durée avec une fracture de la jambe le week end dernier. Navarro devrait revenir pour le Sachsenring. Alors qu’il était le principal outsider pour empêcher Binder de remporter le titre final, on risque de voir le sud africain creuser encore plus l’écart au championnat.

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Il est difficile de savoir comment se déroulera la course. A plusieurs reprises dans cette catégorie, nous avons vu de nombreux pilotes en lutte pour la victoire. Mais il est aussi arrivé de voir des victoires en solitaire.

Romano Fenati que l’on annonce avec de plus en plus d’insistance en Moto2 pour l’année 2017 est toujours bien classé au classement général, même si comme souvent il peut avoir du mal à terminer les courses.

Francesco Bagnaia est une des bonnes surprises de cette première partie de saison. L’italien de l’équipe Aspar pilote une Mahindra, et est un des rares du constructeur indien à arriver à se battre face aux KTM et Honda. Il est déjà monté 3 fois sur le podium cette année. On le sait depuis deux ans, niveau folie, il se porte très haut. Il est capable de tout, n’a peur de rien et de personne. Alors souvent il termine par terre, mais quand il reste sur ses roues, il est toujours bien placé. Dans un dernier tour, il est soit par terre, soit sur le podium. Ca passe ou ça casse avec Bagnaia.

Du côté des français, comme toujours, il ne faudra pas attendre grand-chose d’Alexis Masbou, Jules Danilo essaiera de ne pas être percuté comme trop souvent cette année, alors que Fabio Quartararo devra faire de bons essais et un bon départ s’il souhaite jouer le podium.

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