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Randy de Puniet

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  • Date de naissance : 14 février 1981
  • · Lieu de naissance : Maison Laffitte
  • · Nationalité : Française
  • · Mensuration : 1,69m, 65kg
  • · Numéro de course : 14
  • · Team : Suzuki Team

Palmarès en championnat du monde (après la saison 2013) :

Saison 1998 : Honda (wild card GP France, 17ème position) Non classé
Saison 1999 : 18ème position Aprilia Scrab (26 points)
Saison 2000 : 17ème position Aprilia Scrab (50 points)
Saison 2001 : 13ème position Aprilia Scrab (50 points)
Saison 2002 : 9ème position Aprilia Campetella (119 points)
Saison 2003 : 4ème position Aprilia LCR (208 points)
Saison 2004 : 3ème position Aprilia LCR (214 points)
Saison 2005: 8ème position Aprilia Aspar (138 points)
Saison 2006: 16ème position Kawasaki Racing Team (37 points)
Saison 2007: 11ème position Kawasaki Racing Team (108 points)
Saison 2008: 15ème position LCR Honda (61 points)
Saison 2009: 11ème position LCR Honda (106 points)
Saison 2010: 9ème position LCR Honda (116 points)
Saison 2011: 16ème position Ducati Pramac (49 points)
Saison 2012: 13ème position ART Aspar (63 points)
Saison 2013: 15ème position ART Aspar (36 points)

 

Autre palmarès :

1995 : Vainqueur de la Typhoon Cup
1996 : 5 ème Coupe de France promosport 125cc (Cagiva)
1997 : Vainqueur de la Coupe de France Promosport 125cc (Cagiva)
Champion de France 125cc national (Honda)
Vice Champion de France 125cc Open (Honda)
1998 : Champion de France 125cc Open (Honda)
8ème du Championnat d’Europe 125cc (Honda)

Statistiques :

Grands Prix disputés : 252 (33 en 125cc, 80 en 250cc, 139 en MotoGP)
Victoires : 5 (en 250cc)
Podiums : 24 (22 en 250cc, 2 en MotoGP)
Pôles : 9 (en 250cc)
Points en carrière : 1380 (76 en 125cc, 729 en 250cc, 477 en MotoGP)
Meilleurs tours : 4 (en 250cc)

Récapitulatif de ses résultats en Grands Prix:

Biographie

Avant Randy de Puniet, il y avait le père. Dans les années 70, de Puniet senior participe au championnat du monde d’endurance. « Il avait un bon niveau mais son rêve, c’était de faire des Grands Prix. Finalement, il a pu le réaliser avec moi » explique Randy. Le décor est planté. Fils de pilote, la voie est toute tracée. A trois ans, ses parents lui offrent à Noël sa première moto, un PW 50 Yamaha et à huit ans, il commence le motocross. « Quand j’étais petit, il fallait que je me dépense. J’étais assez turbulent mais une fois que j’ai commencé la moto, ça m’a un peu calmé. » A côté du motocross, Randy joue au football. Doué pour ce sport, il effectue les détections pour le PSG mais les entraîneurs n’acceptent pas ses absences répétées le dimanche. Foot ou moto, il faut choisir. « C’était très clair pour moi. J’ai rangé les crampons et ils ne m’ont plus jamais revu. » Touche à tout, Randy pratique également le tennis et le triathlon pendant quatre ans. Mais la moto n’a pas d’égal. Ca sera la moto et rien d’autre.
Les premières compétitions en motocross se font sur le championnat de France mini-vert en 80 cc . Mais pas assez robuste, Randy rencontre des difficultés. « Au fond de moi, je savais que j’allais faire de la vitesse. Le motocross, c’était plus une étape de transition. En plus, j’aimais en faire pour le plaisir que ça me procurait, pas pour la compétition. Et j’en ai eu tellement marre que j’ai tout plaqué en pleine saison. » Avec l’aide de son père, qui arrête de travailler pour s’occuper du fiston, Randy s’engage en 1996 dans la Coupe Cagiva 125cc. Avant que la saison débute, Randy engrange les kilomètres. Les premiers tours de roues sont difficiles.  » Je tournais cinq secondes moins vite que les meilleurs. Et finalement, j’ai eu le déclic lors des entraînements de la première course. J’ai descendu mes chronos de plusieurs secondes et j’ai terminé 3e. Personne ne s’y attendait.  » Et Randy conclut cette première année à la 4e place. Seul petit souci, les études. L’école n’accepte pas les absences répétées du jeune pilote et décide de le renvoyer.  » Pourtant, je rattrapais les cours et j’avais le niveau pour passer en première mais ils ont préféré me mettre à la porte. L’année d’après, j’ai pris des cours par correspondance mais mener les études et la moto en parallèle, ce n’était pas possible. C’est d’ailleurs un peu mon regret de ne pas avoir continué…  »

En 1997, Randy remporte le championnat de France National 125cc, la Coupe Cagiva 125cc, le championnat de France Promo-Sport 125cc et termine deuxième du championnat de France Open, toujours dans la même cylindrée, derrière un certain Arnaud Vincent.  » Dans l’année, j’ai gagné 26 courses sur 36. Et grâce à mes succès, ça m’a permis d’être engagé en 1998 chez Honda officiel France pour participer au championnat d’Europe 125cc.  » A 17 ans, Randy entre dans la cour des pilotes susceptibles d’obtenir un guidon pour le championnat du monde.
Après son apprentissage aux championnats d’Europe où il gagne une course en Croatie et termine 9e au général il obtient durant cette année 1998, sa première wild card pour le GP de France sur le circuit du Castellet et se classe 17ème sur sa Honda.

Randy fait le grand saut. Le team d’Arnaud Vincent est à la recherche d’un nouveau pilote pour le championnat de monde 125cc et prend contact avec lui. Avec l’aide de ses sponsors, Randy ne loupe pas l’occasion et débute en championnat du monde en 1999.  » Les premières courses étaient difficiles. Je rentrais dans une nouvelle équipe, mon père n’était plus là et il a fallu que je m’accroche pour m’intégrer. Mais le bilan était positif à la fin de l’année. Je m’étais mesuré aux meilleurs pilotes du monde et surtout, le team m’avait renouvelé sa confiance pour 2000. Durant cette saison, les résultats sont mitigés. En effet Randy chute trop souvent abandonnant à 6 reprises. Malgré tout, il démontre son talent lors de certains GP comme en France avec une 11ème place finale, en Catalogne avec la 9ème place ou à Valencia et en Argentine avec une 10ème place. Lors du GP de Valencia, Randy se qualifie 25ème et gagnera donc 15 places en course. Randy termine ainsi la saison à la 18ème place.

En 2000, la saison ne se déroule pas comme prévu pour l’équipe de France avec seulement 4 top 10 pour Randy et de nombreuses chutes. Il terminera la saison en 17ème position comme en 1999 pour son année de rookie malgré le double de points (50 contre 26).Vers la fin de saison, Randy fait la rencontre d’Eric Mahé pilote d’Endurance Yamaha à la retraite après une blessure. L’ancien pilote remarque les prédispositions du jeune français ainsi que sa vitesse mais comprend rapidement que le parisien n’est pas assez patient et trop chien fou, ne prenant pas assez le temps d’analyser ses courses. Eric commence à donner quelques conseils à son nouveau poulain.
La fin de saison arrive mais l’avenir de Randy est très incertain. En effet Jean Claude Besse et Claude Michy ne veulent pas reconduire Randy pour la saison 2001. Eric Mahé se rend à la FFM pour dire à Jacques Bolle alors vice président de la fédération de garder Randy qui est selon lui un des plus gros potentiels de la moto française. Après beaucoup d’attente, Randy resigne pour la saison 2001 avec l’équipe de France mais cette fois en 250cc avec Eric Mahé comme manager ainsi que pour le réglage des suspensions et du chassis. Avec Sylvain Guintoli comme coéquipier, ils feront une saison 2001 en battant des records de chutes et en cassant une cinquantaine de carénages à eux deux, Randy tombant à sept reprises en course (Sylvain aura 6 abandons). La saison débute de la pire des façons possibles avec 4 abandons lors des 5 premières courses ainsi qu’une 18ème place. Lors de la course à Barcelone, il réalise son premier coup d’éclat en terminant à une belle 8ème place. Depuis deux courses, Randy réalise de belles qualifications même si les résultats sont plus difficiles à obtenir. Deux belles positions suivront en Allemagne et en République Tchèque en terminant à deux reprises dans les 6 premiers. La suite de la saison sera moins prolifique en résultats même si les qualifications se déroulent de fort belles manières.
En fin de saison Randy quitte l’équipe de France en manque de moyen et trouve refuge dans l’équipe privée Campetella après un coup de poker de la part d’Eric Mahé qui deviendra par la suite l’homme à tout faire pour le pilote français. Alors que les résultats n’étaient pas glorieux, Mahé arrive à trouver un guidon dans un team réputé pour son sérieux. Alors que Randy était près à arrêter la compétition un an auparavant, il se retrouve ainsi dans la position d’un pilote capable de terminer dans les 10 meilleurs au classement général de la 250cc.

Randy dispose pour cette année 2002 d’une Aprilia privée, ce qui rendra le travail difficile face aux motos officielles. La saison début magnifiquement bien avec dès la première course au Japon, une seconde position sur la grille de départ derrière Fonsi Nieto. La course permettra à Randy de monter sur son premier podium en championnat du monde derrière les wild cards japonais Miyasaki et Sakaï.

Premier podium de la carrière de Randy

Le français sera une autre fois sur le podium lors de son GP national en terminant à une belle troisième place derrière Nieto et Melandri qui sera titré en fin de saison. Randy se distingue surtout lors des qualifications avec sa première pole position réalisé au Brésil ainsi que ses 7 autres premières lignes. Malheureusement les chutes sont encore trop nombreuses avec 6 abandons malgré ses 10 autres places dans le top 6. Randy se distingue dans le « ça passe ou ça casse ». Il est très rare de voir un pilote ne jamais faire moins bien que 6ème avec une moto privée. Vu les résultats mitigés, Randy termine 9ème au final de la saison. Il ne peut encore jouer le titre sur une saison entière ce qui ne lui permettra pas de trouver de moto officielle pour 2003.


Randy lors de son podium du GP de France

Après sa belle saison chez Campetella, Randy est recruté par Lucio Cecchinello, pilote 125cc, qui a monté sa propre équipe en 1996 avec Nobu Ueda comme coéquipier par la suite en 125cc. Après des succès en 125cc, Lucio décide de créer une équipe pour la 250cc avec Casey Stoner et David Checa comme pilote. La saison n’étant pas une réussite, il souhaite engager un pilote capable de grimper sur quelques podiums lors d’une année. Pour le début de saison Randy dispose d’une Aprilia LE, semi-officielle.

La première course de la saison ne se déroule pas comme prévu avec une 20ème place aux qualifications et une chute en course. Mais dès la course suivante, Randy donne raison à Lucio Cecchinello en réalisant la seconde pôle position de sa carrière ainsi qu’une très belle course conclue en 2ème position dans le sillage de Manuel Poggiali. Pour le premier GP européen en Espagne sur le circuit de Jerez, Randy confirme son week end sud africain en réalisant une seconde pôle position et monte une nouvelle fois sur le podium derrière Toni Elias et Roby Rolfo, battu dans le dernier tour comme à Welkom.

Pour le GP de France, Randy monte sur son troisième podium consécutif après une bagarre avec Sylvain Guintoli, Toni Elias et Fonsi Nieto. Voyant les bons résultats du pilote LCR, Aprilia décide de l’aider en lui remettant des pièces officielles.

Le week end suivant en Italie marque un petit coup d’arrêt dans la saison de Randy. Alors qu’il réalise la pôle position et se bat pour la victoire avec Manuel Poggiali, les deux pilotes dominant la course de la tête et des épaules (le troisième étant à 12 secondes après 10 tours), il chute dans le 14ème tour, remonte sur sa moto bien abimée, perd une grosse vingtaine de seconde dans sa mésaventure, repart en 5ème position en bagarre avec Guintoli et Rolfo puis les dépasse sans soucis avant de les distancer sans difficulté. Il se retrouve alors en troisième position après une chute deux tours auparavant !!!Malheureusement Randy chute de nouveau et ne peux repartir la moto étant complètement détruite. Ce jour là, le jeune français montre à tout le monde qu’il faudra bien compter avec lui pour le classement général en alignant les meilleurs tours alors que sa moto est moins performante que celles de Poggiali, Nieto ou Elias.

Résumé de la course des 250cc au Mugello

Arrive le GP de Catalogne, une piste que Randy aime bien, avec une nouvelle fois une pôle position, la 4ème en 6 courses. Randy fait le holeshot et ne lâchera le commandement que lors de quelques secondes sur les 23 tours que compte la course. Après une âpre bagarre avec Fonsi Nieto, Randy remporte la première victoire de sa carrière sur le sol espagnol.

Première victoire en championnat du monde en Catalogne

Malheureusement lors du GP d’Assen, le pilote LCR ne rééditera pas son exploit en chutant lors du premier tour. Alors que la mi saison arrive après un GP de Grande Bretagne terminé en 8ème position, Randy se retrouve en 6ème position du classement général, à 32 points de Poggiali alors leader. Il paie cash ses 3 résultats blancs. En Allemagne, Randy termine une nouvelle fois sur le podium en 3ème position mais encore une fois dernier de son groupe.
Lors du retour de la trêve estivale, Randy part pour la 7ème fois en 10 GP sur la première ligne et remporte une magnifique victoire après une bagarre de 20 tours avec Poggiali et Elias. Les deux GP suivants au Portugal et au Brésil se termineront sur la 3ème marche du podium. Alors que le titre est toujours jouable, les 3 GP suivants ne seront pas ponctués de podium et le titre s’envole. Le titre se jouera entre Poggiali et Rolfo lors de la dernière course, Randy qui n’a plus rien à perdre, gagne pour la 3ème fois de la saison et conclu ainsi de la meilleure manière possible sa première année en tant que pilote semi officiel à la 4ème place du championnat, à seulement 41 points de Poggiali.

Sur la lancée de la saison 2003, Randy joue le titre pour la première fois de sa carrière et bénéficie enfin d’une moto officielle. Il est le grand favori du championnat mais Daniel Pedrosa, champion du monde 125cc en titre ne se laisse pas faire et gagne la première course de la saison à Welkom après un magnifique duel avec Randy alors qu’il revenait d’une fracture des deux chevilles.

Dernier tour Welkom 2004

Lors des deux courses suivantes Randy termine encore à la seconde position et commence ainsi la saison de la meilleure des manières. La France a trouvé son nouveau Poulidor. Après ces trois premiers GP, Randy est leader du championnat malgré aucune victoire. Une 4ème place plus tard en Italie après un problème technique dans le dernier tour lui permet de conforter cette place de leader quelques points devant Dani Pedrosa. Pour le GP de Catalogne dont il est tenant du titre, Randy réalise une course exceptionnelle avec Daniel Pedrosa, les deux pilotes étant une nouvelle fois au dessus du lot. Le français attaque le dernier tour en position d’attente derrière son rival et le double sur la ligne d’arrivée. Il remporte ainsi sa première victoire de la saison. Lors du GP du Brésil alors en bagarre pour la victoire Randy subit une coupure moteur et perd ainsi ses derniers espoirs de victoires. Daniel Pedrosa prend ainsi la tête du classement général et ne la lâchera plus. L’été sera réussi avec 3 podiums et une 4ème place mais Pedrosa continue de s’imposer et l’écart passe ainsi à 27 points en faveur de l’espagnol. La tournée outre mer sera catastrophique et signifiera la fin des espoirs de titre pour le français avec lors du GP du Japon une sortie de piste lui faisant perdre 25 secondes ainsi que 17 positions.

Les chutes et abandons anéantiront les chances du français de remporter le titre mondial

 

Lors du GP du Qatar, un nouveau problème mécanique l’empêche de terminer la course même si Pedrosa s’était déjà échappé en tête. La saison se termine sur un dernier podium mais la déception prévaut en cette fin d’année, le titre étant jouable même si Daniel Pedrosa mérite amplement son trône.

De nouveaux podiums et une nouvelle victoire pour cette saison 2004

La saison 2004 se termine difficilement et alors que la signature avec l’équipe Tech3 ne doit plus tarder, Hervé Poncharal sur pression de son sponsor Fortuna ne peut signer Randy mais l’espagnol Ruben Xaus. Le français se retrouve ainsi sans guidon alors que le marché des transferts est quasiment terminé. Lucio Cecchinello et son équipe ayant déjà Casey Stoner pour l’année 2005 et ne pouvant engager de seconde machine, Randy ne pourra pas rempiler pour une troisième saison consécutive avec LCR. La DORNA voyant que le 3ème du championnat 250cc ne trouve pas de guidon, demande à Aspar Martinez d’accueillir Randy dans son équipe qui ne devait comporter au départ que le seul Sebastian Porto. Randy arrive ainsi dans sa nouvelle équipe lors des essais du mois de Mars. Il signe tout de suite les meilleurs chronos et se pose ainsi comme un des favoris pour le titre. Le début de saison est très contrasté avec deux abandons et deux podiums lors des quatre premières courses. En Chine, le début des ennuis commencent avec un problème de bougie à quelques tours de l’arrivée alors que le podium était jouable et c’est un second 0 pointé en trois courses Arrive le GP de France que Randy apprécie particulièrement avec des podiums nombreux depuis son passage en 250cc. Un week end et une course parfaite font croire aux fans du français que la victoire est acquise mais après une bagarre exceptionnelle avec Daniel Pedrosa, l’espagnol s’impose grâce à une erreur stratégique du français dans le dernier tour. Pedrosa prend ainsi sa revanche sur le GP de Catalogne 2004.

Une saison très difficile malgré quelques bons résultats

La suite de la saison ne sera qu’un long chemin de croix. Des problèmes avec l’avant de la moto ainsi qu’avec certains membres de l’équipe plus un nouveau technicien espagnol en lieu et place d’Eric Mahé entame la confiance de Randy. De nombreuses chutes sans explications, la pression mise par Aspar qui visait le titre et voit Daniel Pedrosa s’envoler en tête du classement ne remettent pas Randy en confiance. Lors du GP de Catalogne le numéro 7 fait un très bon départ et se retrouve en tête mais une chute lui fait perdre une trentaine de seconde ainsi qu’une vingtaine de place. Pour le GP de Grande Bretagne, Eric Mahé revient plus ou moins aux affaires et demande à Aspar d’accepter que Randy reprenne le chassis de sa moto 2004. Une course sous la pluie plus tard, le choix du manager n’était pas ridicule vu que Randy s’impose devant Casey Stoner et Anthony West sur sa nouvelle KTM. Ce sera la dernière éclaircie de la saison pour le français qui ne remontera plus sur le podium. Avec cette saison difficile les portes de la MotoGP se referment peu à peu jusqu’à la signature d’un contrat avec Kawasaki pour les deux prochaines saisons. Mahé aura une nouvelle fois réussit un sacré coup vu la saison de son pilote qui terminera à la 8ème place finale derrière plusieurs rookies.

Novembre 2005 : c’est le début de l’aventure MotoGP avec les verts. A 25 ans le français reprend le flambeau de la Moto française qui ne comptait plus de représentant depuis deux saisons. Les essais sont difficiles avec quelques chutes ainsi qu’une moto loin d’être très performante ne permettront pas au français de jouer les premiers rôles. La saison débute difficilement malgré de belles qualifications, le français excellant avec les pneus qualif’ sur un tour. Pour le GP de France, Randy vise une belle place sur la grille et ne manque la première ligne que de quelques centièmes. La course ne durera que quelques secondes pour Randy, avec une chute dès la chicane Dunlop après un accrochage avec Valentino Rossi. Un traumatisme cranien et une fracture d’une vertèbre calme les ardeurs du français.

Après la chute au premier virage du GP de France

Ne voulant pas rater de courses pour ne pas perdre sa place fragilisée chez Kawasaki, il préfère ne rien dire et roule en serrant les dents. C’est à partir de cette chute que les départs de Randy seront catastrophiques pour le futur, passant souvent de la 7ème place à la dernière en deux virages. De plus les résultats de l’autre Kawasaki n’est pas non plus suffisant et les verts décident de ne plus développer la moto attendant avec impatience la fin de saison et la nouvelle règle des 800cc. Randy quand il n’est pas largué manque aussi de chance comme lors du départ du GP de Malaisie où son coéquipier chute devant lui dans le premier tour obligeant le français à tirer tout droit et repartir dernier une quinzaine de seconde derrière l’avant dernier. Bénéficiant d’un contrat de deux ans, il reste ainsi en MotoGP mais avec une certaine pression du côté du Japon et de Kawasaki qui renvoie Harald Eckl, l’homme ayant fait signer Randy avec les verts et un des derniers dirigeants à croire encore aux français. Depuis ce passage en MotoGP, Eric Mahé ne s’occupe plus que du management de Randy et de Jules Cluzel son nouveau poulain et n’intervient plus dans la mécanique. Randy travaille ainsi avec Christophe Bourguignon.

Randy se retrouve dans la cour des grands

Pour 2007, début des 800cc, tout le monde part sur un même pied d’égalité…sauf pour Kawasaki qui ne donne aucune nouvelle de leur future moto aux deux pilotes constituant l’équipe. Michael Bartholemy est nommé team manager et Olivier Jacque pilote numéro 2 de l’équipe. Les deux pilotes ne découvrent leur moto que lors des tests du mois de Mars à quelques semaines du début de saison. Sans grosses surprises, les temps sont catastrophiques et la saison s’annonce très longue pour l’équipe et Randy.

Le début de saison est difficile avec deux nouveaux abandons lors des deux premières courses. Randy est rapidement mis sous pression de la part de Michael Bartholemy qui ne voulait plus de lui mais devait l’accepter du fait de son contrat, Kawasaki pose un ultimatum pour les prochaines courses. Randy devra prouver qu’il mérite sa place. La meilleure performance du parisien arrive lors du GP de Turquie avec une 8ème place finale (bien aidé il est vrai par le strike fait par Olivier Jacque lors du premier tour…). Pour le GP de France, Randy et Sylvain Guintoli deviennent les héros pour le public français pendant quelques tours disputés sous la pluie alors que tous les pilotes sont en pneus slicks, les deux français prenant les commandes du GP tour à tour avant de chuter. Malheureusement lors de la chute, la cheville est touchée avec une petite fracture une nouvelle fois cachée. Pour le GP d’Italie, les malheurs continuent avec une nouvelle chute et une blessure au niveau de la clavicule et au niveau du genou.
Arrive le GP de Catalogne et une des dernières chances pour Randy de sauver sa place, Michael Bartholemy ne cachant plus son impatience. Randy se retrouve seul pilote Kawasaki après une nouvelle blessure de son compatriote. La qualification se déroule merveilleusement bien avec une seconde place, la pôle étant arraché dans les dernières secondes par Valentino Rossi pour seulement 60 millièmes. Pour une des premières fois de sa carrière en MotoGP, Randy prend un bon départ et peut donc se battre avec les meilleurs pilotes dès le début de la course. Il réalise sa meilleure performance et ainsi son meilleur week end dans la catégorie terminant à la 5ème place (avec 5 marques différentes dans les 5 premiers). Pour Donington, un nouveau coéquipier arrive dans l’équipe Kawasaki en la personne d’Anthony West. La course sous la pluie se passe moyennement bien pour le français avec une 6ème place finale alors qu’il pouvait viser mieux. Malgré tout, les tensions perdurent dans le team. Lors du week end d’Assen, une nouvelle qualification en première ligne augure une belle course, mais un départ complètement raté suivi plus tard par une attaque suicide sur Chris Vermeulen gâche la fin du week end. Pour le GP du Sachsenring, Randy se qualifie en 4ème place et après une belle course est obligé d’abandonner lors du dernier tour sur… panne d’essence (panne jamais confirmée par Kawasaki voulant éviter le ridicule de la situation). A cette période le marché des transferts bat son plein et alors que Randy souhaite resigner dans l’équipe et que Kawasaki lui propose verbalement un contrat depuis plusieurs semaines, John Hopkins signe pour la saison 2008 avec son sponsor Monster Energy . L’équipe japonaise voulant deux pilotes capable de gagner les courses et se battre pour les premières places du classement général. Malgré les belles performances suivantes lors du Gp de Laguna Seca et de Brno, Kawasaki le fait toujours attendre en pensant que les meilleurs pilotes du monde veulent signer avec eux. Randy voyant que les places sont de plus en plus chères, décide de signer avec l’équipe LCR Honda pour retrouver Lucio Cecchinello. Dès la signature avec LCR, l’ambiance devient morose dans l’équipe des verts. Pour San Marino un accrochage lors du premier virage avec Dani Pedrosa met fin prématurément à la course de Randy. Arrive la tournée outre mer, une des périodes qui restera parmi les plus fastes pour Randy De Puniet avec lors du GP du Japon un magnifique podium derrière Loris Capirossi et devant Toni Elias (3 pilotes devant céder leur places dans leurs équipes respectives).

de Puniet podium motegi

Premier podium de Randy en MotoGP

Lors du Gp d’Australie et de Malaisie, deux top 6, avec une magnifique 4ème place en Malaisie à 3 secondes du vainqueur (et une des arrivées les plus serrées de l’histoire du MotoGP). Randy termine ainsi la saison de la plus belle des manières avec pour finir l’aventure des verts une 9ème place. La saison aura ainsi été belle après un début catastrophique, le développement de la moto étant quasi effectué par Randy après les blessures d’Olivier Jacque.

Les essais de pré saison 2008 se déroulent merveilleusement bien avec plusieurs places dans les 6 meilleurs. On pense que Randy pourra comme il l’a montré en 2007 se battre avec les meilleurs et jouer des podiums plus souvent avec une Honda qui se doit de jouer le titre après une année quelconque, le français étant le seul à travailler avec des suspensions Ohlins alors qu’Honda ne disposait que de Showa depuis de nombreuses années. Christophe Bourguignon a lui aussi quitté Kawasaki pour suivre Randy dans l’équipe italienne.


Une belle saison s’annonce

Malheureusement la saison sera catastrophique avec 5 abandons et 7 places en dehors du Top 10. Seul le GP de Laguna Seca sera de bonne facture avec une 6ème place finale. Les critiques (justifiées) n’épargnent pas Randy coupable de nombreuses chutes que ce soit en essais ou en courses (et plusieurs chutes lors du 1er tour). Comme souvent pour les pilotes, lorsque la confiance n’est plus au rendez vous, il est difficile de faire des résultats. Mais il peut compter sur le soutien de Lucio Cecchinello qui prouve une nouvelle fois (faut-il le rappeler ?) son management très rare dans ce monde. Alors qu’il pouvait critiquer son pilote, lui mettre la pression, le remplacer (même avec un contrat de deux ans, Pramac n’hésitant pas chaque année à renvoyer leur pilote). A aucune reprise, lors des interviews il ne le critiquera, lui remontant le moral plusieurs fois dans l’année, faisant fi des critiques acerbes du paddock et des journalistes. De plus lors des rares moments où un résultat positif pouvait être attendu, les malheurs ne le lachent pas avec une erreur de Valentino Rossi aux Pays Bas envoyant le français au tapis ou un écart de Marco Melandri à Valencia lui faisant perdre 20 secondes.

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photo résumant la saison de Randy, avec une chute quelques virages après le départ du GP d’Assen et une nouvelle blessure à la cuisse.

En bagarre avec James Toseland

Randy sait qu’il joue sa dernière carte pour la saison 2009 et que si les résultats ne sont pas au rendez vous, il pourra dire adieu au MotoGP. C’est alors qu’arrive Yves Demaria en tant que « coach » pour permettre à Randy d’améliorer son approche de la course. Son équipe LCR à des problèmes financiers et l’avenir ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices.

 

Randy et son nouveau « sponsor »

La saison commence de belle manière avec une nouvelle fois une qualification parmi les meilleurs et une course qui débute bien avant de se terminer plus difficilement à la 10ème place. Randy découvre alors les pneus Bridgestone sur la Honda et a du mal à terminer la course. Pour le second GP à Motegi, la course ressemble étrangement à celle du Qatar. A Jerez, une nouvelle qualification sur la seconde ligne ainsi qu’une fois n’est pas coutume un très bon départ permettent à Randy de finir à une inespérée 4ème place (bien aidé il est vrai par les chute de Lorenzo et Dovizioso). Comme toutes les années, les attentes sont nombreuses lors du GP de France et comme depuis plusieurs années, le GP sera catastrophique pour le Playboy français. Après un arrêt pour changer de machine, il ressort dans les dernières positions et ne pourra refaire son retard. Les GP suivants seront pour tous terminés dans le Top10 et Randy débute ainsi de la meilleure des manières sa saison. Contrairement aux années précédentes, les départs catastrophiques ne sont plus légions et il n’est pas rare de retrouver le français parmi les cinq meilleurs pilotes dans les premiers tours, ce qui par la suite lui permet de terminer dans de belles positions.

L’effet Demaria se fait sentir. Lors du GP d’Allemagne, Randy prend une nouvelle fois un excellent départ et se retrouve en troisième position avant un violent high side sur une piste séchante quelques virages après le départ. La chute est lourde mais le pilote se relève sans mal. Lors du GP de Grande Bretagne sur le circuit de Donington, la course s’annonce de toute beauté sous de gros nuages menaçants. Quelques gouttes de pluie font leur apparitions lors des premiers tours ce qui sera fatal à Valentino Rossi ou Jorge Lorenzo. Randy aime ces conditions et ne se prive pas pour remonter sur le podium provisoire. Il aligne ainsi les tours rapides et remonte sur le leader, une troisième place l’attendant au final.

Lors du podium du GP d’Angleterre entouré d’une partie de son équipe

La trêve arrive et Randy est en pleine confiance, de plus un nouveau contrat l’attend pour 2010 toujours avec LCR. Malheureusement, une chute lors d’un entrainement en motocross met fin à la bonne dynamique du français : bilan, une fracture de la cheville et sept vis dans la jambe pour consolider le tout. Le GP de Brno 11 jours plus tard sera un vrai calvaire. Une 10ème place en serrant les dents récompensera le français de son abnégation à ne rien lâcher. Les trois GP suivants seront difficiles, subissant le contre coups de la blessure ainsi que des problèmes avec la dégradation du pneu arrière rapidement. Randy retrouve le top 10 en Australie avant de chuter lors du premier tour du GP de Malaisie couru sous une pluie battante. La saison se termine sur une 11ème place lors du GP de Valencia après une seconde partie de course à l’agonie après de gros problèmes de pneus.

Les essais de pré saison ne sont pas conformes aux attentes de l’équipe et du pilote. Souvent relégué au fond du classement, le début de saison s’annonce difficile surtout avec le manque d’essais en février et du retard de Honda pour livrer la machine et les spécificités 2010.
Malgré tout, la saison débute de belle manière au Qatar avec une 4ème place lors des qualifications, bien mieux que les pilotes officiels Pedrosa (Blessé) et Dovizioso qui se plaignent de la nouvelle Honda depuis plusieurs semaines.

La course se déroule bien pour le français avec la 6ème place finale. C’est ainsi le meilleur début de Randy en catégorie reine. Trois semaines plus tard pour le retour en Europe, une nouvelle belle qualification lui permet de partir une nouvelle fois de la seconde ligne (en étant meilleur pilote privé) mais la course ne se déroule pas comme prévu et ne sera qu’une longue après midi terminé en 9ème position. Arrive le GP de France et le rendez vous le plus attendu de la saison, la qualification augure de bons temps pour la course, malheureusement un écart lors du passage à la chicane Dunlop et Randy se retrouve derrière Marco Melandri ne pouvant le dépasser et perdant ainsi rapidement le contact avec les meilleurs. Il terminera malgré tout à la 7ème place. Lors du GP suivant en Italie, c’est le début de la Randy mania dans le paddock. Le français avec sa moto privée résiste toute la course à Casey Stoner et sa Ducati habituellement à l’aise sur la piste italienne puis à Marco Melandri. Pilotant à la limite pendant toute la course, avec énormément de guidonnage, de glisse, il tient en haleine le public vite lassé de la bagarre espagnole en tête. Un dernier tour difficile et la 6ème place attend Randy au final. Puis arrive le GP de Grande Bretagne disputé pour la première fois sur le circuit de Silverstone. Tous les pilotes sont ainsi sur le même pied d’égalité ne connaissant pas le tracé sauf Randy qui avait bénéficié d’une journée d’essai avec une Honda de série quelques semaines avant le GP. Une règle que la plupart des pilotes ignoraient sauf Lucio Cecchinello qui met ainsi tout en œuvre pour que son pilote profite de cet avantage. Sans énorme surprise, Randy est très rapide lors des premiers essais mais personne sauf Jorge Lorenzo n’arrive à le déloger de la pôle. Une nouvelle fois, le pilote est à la limite durant l’heure de qualification voulant coûte que coûte la pôle position quitte à finir par terre dans les dernières secondes alors que le chrono du Majorquin allait être explosé. Pour la première fois depuis 3 ans, Randy se retrouve en première ligne. Une nouvelle fois la course sera de toute beauté de la part du pilote LCR, étant pendant toute la course à la bagarre avec les pilotes usines pour un podium. Rapidement en difficulté du fait de l’usure de son pneu arrière, Randy ne rompt pas facilement et il sera difficile de le doubler sur l’ensemble de la course. Malheureusement trois tours de trop ne permettront pas de voir pour la première fois depuis de nombreuses années un pilote Honda privé sur le podium (chose que Ben Spies fera lors de cette course sur sa Yamaha).

Seul Randy peut suivre Lorenzo dans les premiers tours.

Une nouvelle performance de haut vol sera assurée par Randy lors du GP des Pays Bas à Assen. Qualifié pour la seconde fois consécutive sur la première ligne, il régale les fans avec ses nombreuses glisses, digne d’un Garry Mc Coy des grands jours et des 500cc. Malheureusement comme trop souvent un départ très moyen le relègue en milieu de peloton et ferme ainsi le groupe de leaders à la fin des premiers tours. Ne perdant que peu de dixièmes sur les leaders il reprend du temps sur Andrea Dovizioso et Ben Spies augurant une fin de course de toute beauté. Une nouvelle fois Ben Spies prend une petite avance mais Andrea Dovizioso n’arrive pas à se défaire du français. Les deux pilotes ne lâchent rien et sont au coude à coude toute la durée du tour, n’hésitant pas à être de front lors des passages dans les courbes rapides de la cathédrale d’Assen.


En bagarre avec Andrea Dovizioso lors du GP d’Assen

Pour le GP suivant en Catalogne, Randy fait comme toujours une qualification solide et termine à une belle 3ème place. Le lendemain, prenant enfin un bon départ, il ne quitte pas sa 4ème place de toute la course, réalisant ainsi sa meilleure performance depuis la saison passé et le podium en Angleterre. Après sept GP, Randy est ainsi à la 4ème place du classement général, chose rare à cette époque de l’année pour un pilote d’une équipe privée. C’est aussi à ce moment là que la collaboration avec Yves Demaria prend fin, Randy trouvant que l’ancien crossman ne lui apportera rien de plus pour les prochains GP. A ce moment de l’année plusieurs équipes commencent à penser au français pour la saison 2011. C’est ainsi que Suzuki et Paul Denning ne cachent pas leur envie de travailler avec Randy. Honda voyant aussi les progrès du pilote souhaite l’aider en lui donnant des pièces officielles comme l’électronique qu’utilise Andrea Dovizioso dans l’équipe officielle.
Arrive le GP d’Allemagne et le tournant de la saison. Comme depuis le début de saison les qualifications débutent bien malgré une chute inévitable après une casse moteur de Jorge Lorenzo. Lors du 9ème tour, un violent high side mit le français au sol. Mika Kallio arrivant quelques mètres derrière ne put l’éviter et lui roula sur la jambe gauche. Le verdict fut sans appel : double fracture tibia-péroné.


Mika Kallio qui prend appui sur la jambe de Randy pour décoller…


Pour la première depuis son début en championnat du monde, Randy ne pourra prendre le départ d’une course. Une course contre la montre débute alors pour espérer disputer le GP de Brno devant se disputer 4 semaines plus tard.

Le travail paie et Randy est de retour sur sa moto 27 jours plus tard. Le week end du français est bien entendu difficile comme la course, mais malgré cette blessure, une 10ème place l’attend à l’arrivée. Pour le GP d’Indianapolis, sur un circuit qui ne lui a jamais réussi par le passé, aucun miracle n’est possible. Une qualification en dernière position ainsi qu’une très longue course conclue un week end difficile. Pour le retour en Europe sur le circuit de Misano, Randy s’attend bien entendu à un week end compliqué même s’il vise une place dans les 10. Lors des essais on le retrouve aux avants postes et il part ainsi de la deuxième ligne pour le dimanche. Malheureusement un départ très moyen ainsi qu’une petite sortie de piste après un dépassement viril d’Hector Barbera le fait reculer. La souffrance au niveau de la jambe se réveille obligeant le pilote à ralentir pour terminer. Sur le nouveau circuit d’Aragon, 15 jours plus tard, Randy souffre de moins en moins de la jambe et confirme ses progrès de Misano en étant une nouvelle fois parmi les 6 meilleurs. Un nouveau départ moyen le relègue en milieu de peloton, puis recule petit à petit avant de lourdement chuter sur la tête après un problème mécanique. Des problèmes internes dans l’équipe LCR du fait de l’attente du renouvellement du contrat du français n’aide pas l’équipe à travailler dans les meilleures conditions. Il apprend ainsi que Suzuki ne pourra pas lui donner de moto. Puis quelques semaines plus tard, apprend que Lucio Cecchinello signe Toni Elias pour la saison 2011. Randy se retrouve ainsi sans guidon certain pour l’année suivante.
Une tournée outre mer difficile avec des fins de courses très compliquées ne permettent pas aux téléspectateurs de voir le français aux avant postes même s’il retrouve le top10 à deux reprises. Pour les deux derniers GP, on retrouve le Randy du début de saison pour le GP du Portugal avec des chronos proches des pilotes officiels et du podium. Après une très belle bagarre avec Andrea Dovizioso, Marco Simoncelli, Colin Edwards, Nicky Hayden voir Dani Pedrosa, Randy lache dans les derniers hectomètres et termine à une encourageante 6ème place et à deux secondes de la troisième place.

Alors que personne ne sait vraiment où sera le français pour 2011, il prouve une nouvelle fois qu’il mérite sa place sur la grille du MotoGP. Carmelo Ezpeleta, patron de la DORNA, fait tout ce qu’il peut pour que Ducati Pramac aligne une seconde moto contrairement à ce qu’ils avaient annoncé, voyant d’un mauvais œil une ligne de seulement 16 pilotes sans un des principaux protagonistes du début de saison. Une dernière course anonyme conclut ainsi une saison très hétérogène et inconstante.

C’est ainsi la fin de l’aventure LCR après trois saisons en MotoGP, avec des hauts (podium en Angleterre, début de saison 2009 et 2010) et des très bas (saison 2008 catastrophique, fracture de la cheville puis fracture de la jambe) et c’est le début d’une nouvelle avec l’équipe Ducati-Pramac. Les essais post GP se déroulent assez bien malgré un état de fatigue du pilote du à son opération du mois d’aout. Il termine ainsi 2ème pilote Ducati derrière le champion du monde 2006 Nicky Hayden.

De nouvelles couleurs et une nouvelle aventure…

Le premier GP de la saison a lieu sur le circuit de Losail, mais Randy ne réalise pas la performance qu’il espérait après un bon test sur ce circuit en Mars. En effet, il réalise seulement le 11ème temps en qualification et chute en course dans le 1er tour en emmenant avec lui son coéquipier Loris Capirossi.

Il espère se racheter au deuxième GP sur la piste andalouse de Jerez, et réalise de bons essais en étant notamment premier pilote Ducati en qualification. Mais la course se déroule sur piste humide et Randy patine au départ se retrouvant en fond de peloton à la fin du premier tour. Il réalise ensuite une belle remontée mais sa Ducati connait un problème technique au 11ème tour et c’est l’abandon pour Randy. Il n’a donc toujours pas marqué de point pour le championnat.

Pour le GP du Portugal à Estoril, Randy s’est fait enlever des vis qui dataient de sa chute au Sachsenring l’année dernière. Il n’est donc pas très en forme pour ce GP, en atteste sa 16ème place en qualification. Mais la course se passe mieux pour le français puisqu’il remonte à la 10ème place, place où il terminera ce GP Portugais. Randy empoche ses premiers points à la suite de ce GP.

Son GP national sur le circuit Bugatti fut quelque peu catastrophique, chutant à presque chaque séance. Il s’élance 11ème sur la grille, mais tombe au premier tour de la course à la chicane Dunlop. Nouveau résultats blanc pour Randy…
Sur un circuit qu’il a toujours apprécié, Catalunya, Randy réalise une nouvelle fois un mauvais week-end avec seulement une 12ème place en qualification et est accroché par Hiroshi Aoyama en course après une début de GP catastrophique.

En Angleterre, sous une pluie diluvienne, Randy termine dernier en perdant son duel avec Barbera et se paye le luxe de se faire prendre un tour. Le seul point positif qu’on peut tirer est qu’il a terminé la course sans chuter, il prend les 4 points de la douzième place.

Dans la cathédrale d’Assen, il s’élance de la dixième place sur la grille, mais il retombe dans ses travers en chutant en début de course.
Arrive le GP d’Italie au Mugello, et Randy s’élance encore loin sur la grille, en 15ème position, il réalise un bon début de course. Cependant il commence à baisser de rythme alors qu’on n’est même pas à la mi-course. Il finit 14ème et avant dernier. Une fois la course terminée, on comprend pourquoi il avait baissé de rythme, il avait un gros « trou » sur le flanc droit de son pneu. Encore une fois les Bridgestone sont capricieux…

Au Sachsenring, il retrouve Sylvain Guintoli dans son équipe, les deux pilotes avaient déjà été coéquipiers chez Scrab au début de leur carrière. Randy retrouve un peu de sa superbe en qualification en effectuant le neuvième temps. Mais il n’arrive pas à confirmer en course en terminant à une anonyme treizième place.

Le premier GP américain se déroulant à Laguna Seca se passe très mal pour le Français. En effet, il chute en qualification et ne peut prendre le départ de la course après une blessure au niveau des vertèbres.

Pour la reprise de la saison à Brno, Randy réalise un week-end mitigé avec la quinzième place en qualification après avoir chuté. Pour la course, il réalise un très mauvais départ mais remonte bien et finit 12ème à 1 seconde d’Elias.

A Indianapolis, Randy trouve l’un de ses meilleurs feeling avec la Desmocedici sur un circuit qu’il n’apprécie pourtant pas. Il s’élance de la douzième place sur la grille, mais parvient à remonter dans un groupe constitué de Aoyama et de Barbera qui se bagarrent pour la huitième place. Et Randy s’en sort bien en finissant premier de ce groupe après une attaque suicide de Barbera, ce dernier est d’ailleurs tombé à cause de cette manœuvre.

Sur le circuit de Misano, Randy ne trouve pas le feeling qu’il avait eu à Indy et se retrouve en difficulté tous le week-end avec la 14ème place en qualification et en course. En revanche à Aragon, il retrouve ce feeling terminant même 4ème d’une des séances libres. Il se qualifie en dixième position et espère pouvoir effectuer une bonne course le dimanche. Mais une fois encore, Randy rencontre la malchance avec la chute d’Abraham l’obligeant à tirer tout droit et perdant de nombreuses secondes. Il arrive cependant à terminer 12ème et à devancer Edwards.

De Puniet espère se rattraper pendant cette tournée outre-mer, la course du Japon est assez bonne avec une treizième place en qualification, et une bonne 10ème place en course malgré une erreur, ou sans il aurait pu atteindre la 9ème place.

A Philip Island, il réalise sa plus belle course de la saison en terminant à la sixième place, profitant des conditions climatiques et des abandons de ces adversaires. Pendant le week-end, on apprend que Barbera remplacera Randy au sein de la structure Pramac.

Pour son dernier week-end sur la Desmocedici, De Puniet veut conclure cette saison cauchemardesque en beauté et ça commence bien avec une belle 4ème place sur la grille. Mais le sort s’acharne à nouveau sur le français puisqu’au premier virage Randy est victime du strike de Bautista sur les pilotes Ducati.

Randy termine la saison 2011 à la 16ème place avec 49 points.

Sans guidon pour la saison 2012, il essaya la GSV-R au test de Valencia mais le team Suzuki annoncera quelques jours plus tard son départ du championnat du Monde MotoGP.

randy suzuki


Après l’échec Suzuki, il décide de tenter l’aventure en CRT avec une Aprilia dans la structure d’Aspar qui l’avait déjà fait courir en 250 pour la saison 2012

 

Alors que personne ne sait vraiment à quoi s’attendre avec cette Aprilia CRT, semblable à celle de Max Biaggi en championnat du Monde Superbike, Randy se retrouve rapidement parmi les pilotes leaders de cette catégorie. En effet, sa ART semble être la moto la plus développée contrairement à d’autres équipes. De plus excepté Colin Edwards, les autres pilotes de cette catégorie sont débutants en MotoGP, excepté son coéquipier Aleix Espargaro, ancien pilote Pramac durant un an et demi.

rdp qatar

Dès l’ouverture de la saison, nous retrouvons les deux « anciens » des CRT aux avants postes. Pour cette première de l’histoire, Colin Edwards est le plus rapide lors des qualifications mais se retrouve malgré tout à 3 secondes de la pôle alors que Randy est six dixièmes plus loin. La longue ligne droite de Losail n’aide pas les CRT. Lors de la course le lendemain, Randy, comme à son habitude, malheureusement, prend un départ très moyen et remonte petit à petit mais après une erreur en bout de ligne droite, perd le contact avec Edwards. Il termine la course en 13ème position mais avec 1’10 » de retard sur Lorenzo.
Mais dès la course suivante, sur un circuit bien plus tortueux, Randy est moins décroché et accroche la 10ème place en qualif, à « seulement » deux secondes de la pôle. Lors de la course du lendemain, le français prend rapidement l’ascendant sur son coéquipier et arrive lors des premiers tours à suivre les pilotes Ducati avant de lacher petit à petit. Alors qu’une 12ème place, et 1ère CRT est au bout des 26 tours de course, Randy est obligé d’abandonner à deux tours de l’arrivée, un problème électronique l’obligeant à s’arrêter sur le bord de la piste. Ce n’est que le début des ennuis mécaniques et électroniques pour cette saison.
Sur une machine nouvelle, de nombreux progrès sont à faire dans chaque domaine.

Malheureusement la première erreur de la saison du français arrive lors des essais du GP du Portugal avec un accrochage avec Colin Edwards. L’américain, au ralenti, laisse passer le français qui perd l’avant et ne peut l’éviter. Edwards s’en tire avec une fracture de la clavicule alors que Randy n’est que légèrement froissé. Diminué physiquement, De Puniet réalise une course très moyenne mais marque malgré tout quelques points en terminant 13ème mais à plus de 1’20 » du vainqueur.

Arrive le GP de France. Et comme depuis plusieurs années, Randy connaitra un cauchemar lors de son week end national. Une qualification moyenne, à plus de 2 secondes de la pôle mais surtout une course qui ne commença guère. En effet, alors que la piste est détrempée, Randy chute quelques mètres après le départ, glissant et ne pouvant se rattraper lors des premiers mètres. La chute fait le tour des bétisiers, mais notons tout de même que Ben Spies et Hector Barbera ont eux aussi failli chuter, les deux pilotes se trouvant du même côté de la piste que Randy. Nous pouvons penser que la casse moteur d’un pilote Moto2 quelques minutes auparavant ait pu rendre la piste glissante. Malgré cette chute, Randy peut changer de moto et repartir des stands avec sa deuxième machine. Reparti en dernière position avec plus de trente secondes de retard, il chute quelques tours plus tard, n’ayant jamais trouvé le feeling sur cette course.

rdp france

Toujours diminué après sa chute du Portugal, Randy réalise une course très moyenne en Espagne sur le circuit de Barcelone tout comme en Angleterre. 15ème en Espagne, 12ème à Silverstone, les résultats ne sont pas conformes aux attentes du français.
Le premier coup d’éclat de Randy arrive sur le circuit d’Assen. Bien aidé par les chutes de Lorenzo, Bautista, Bradl ainsi que les problèmes mécaniques de Espargaro, le français termine à une très belle 8ème place, le meilleur résultat d’un CRT depuis le début de saison. On pense ainsi que la saison de Randy est lancé.
Au Sachsenring, Randy continue sa bonne période avec une 11ème place et une nouvelle fois meilleur pilote CRT après une course en solitaire lachant rapidement les autres CRT. Le GP du Mugello en Italie sera la copie conforme de l’Allemagne. Encore une fois, Randy prend les devants de sa catégorie dès les premiers virages et termine une nouvelle fois 12ème.

Randy retrouve son circuit maudit de Laguna Seca. Absent en 2010 après sa fracture de la jambe, vertèbres fracturées en 2011 lors des qualifications, Randy aura une nouvelle désillusion lors de la course du dimanche avec dès le premier virage un accrochage après une chute de Michele Pirro. Le français ne peut rien faire pour éviter de tirer tout droit dans le bac à sable californien. Dix secondes perdues, une dernière place au classement après le premier tour, et la folle remontée peut commencer. Malheureusement Espargaro et Abraham malgré un rythme de course tout juste inférieur à Randy terminent devant le français qui ne peut finir qu’en 11ème position avec un tour de retard sur le duo Stoner-Lorenzo.

Pour la suite de la saison sur le mythique circuit d’Indianapolis, Randy connait une nouvelle casse mécanique, un nouveau moteur ne pouvant terminer la course. On ne compte plus le nombre de problèmes mécaniques recensés par le pilote français.
Pour le GP de République Tchèque, Randy prend rapidement les commandes du classement CRT dès le vendredi et les premiers essais libres. Par la suite, pour la course, il réalise une solide course et termine en 9ème position mais avec tout de même plus d’une minute de retard. On s’aperçoit à mi saison que les pilotes CRT ont toujours cette minute de plus en fin de course sur le premier. Les CRT s’améliorent, mais malheureusement, les prototypes aussi. Le gap du début de saison n’est toujours pas rattrapé.

A ce moment de la saison, Randy se retrouve 13ème du championnat avec seulement 4 points de retard sur Espargaro. Ce qui est peu en rapport aux nombreux problèmes rencontrés depuis le Qatar. Espargaro étant toujours aussi régulier et constant dans ses résultats.

misano rdp

Le dernier tiers de la saison arrive sur le circuit de Misano Adriatico avec des séances d’essais perturbées par la pluie ainsi que deux casses lors du vendredi après midi et du samedi matin. La séance qualificative ne semble pas être de meilleure augure mais pourtant Randy termine en 12ème position, devant notamment Hector Barbera. La course sera plus facile après l’abandon de Aleix Espargaro. Randy sait à ce moment là qu’il ne doit pas commettre d’erreur pour recoller à son coéquipier au classement général. Grâce à cette nouvelle 9ème place, il récupère la place de leader des CRT.
Mais la fin de saison sera catastrophique pour le français. Une nouvelle fois dépassé par son coéquipier lors des derniers tours en Aragon, une chute sous la pluie Malaisienne, une chute dès le premier tour au Japon et la 1ère place des CRT s’envole. Alors qu’il ne reste que deux courses à Phillip Island et à Valencia, Randy compte 10 points de retard sur Espargaro. Malgré des essais bien meilleurs que son coéquipier en Australie, une nouvelle fois Espargaro arrive à prendre la roue de De Puniet et le dépasse lors du dernier tour.

Alors que la dernière manche de la saison arrive, Randy compte 11 points de retard sur Espargaro. C’est à dire qu’à moins d’un miracle, le « titre » honorifique de champion CRT sera pour Espargaro. Il faut en effet qu’Espargaro ne marque aucun point (ce qui est possible vu la fiabilité de la ART) mais que dans le même temps Randy termine 5ème de la course. Et le week end semble mal embarqué avec la pluie qui est présente lors de chaque séance d’essais. Pour la course, le choix des pneus s’avère déterminant. Certains pilotes (dont Randy) partent avec des pneus slicks dès le début de la course alors que d’autres (comme Espargaro) prennent le pari de partir en pneus pluie. La piste est séchante, les premiers tours sont pièges, Espargaro prend le commandement de la course devant les prototypes alors que Randy se retrouve quant à lui dans les profondeurs du classement. Malgré le bon choix de pneus, le français n’est pas à l’aise avec sa machine et réalisera une course quelconque, se faisant même doubler par son coéquipier.
Randy termine donc la saison en 13ème position avec 62 points.

valencia rdp

 

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