MOTOCYCLISME - GP DE GRANDE-BRETAGNE
Tom a la tête dure!

Stan Perec
«Quand ça a décroché, il m'a été impossible de réagir», dira Tom Lüthi, qui a été catapulté dans les airs avant de heurter deux fois le sol de la tête. Il restera quelques instants groggy, avant de revenir à son stand
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Victime d'une chute douloureuse hier matin lors des essais libres, l'ancien champion du monde a serré les dents pour les qualifications de l'après-midi. «Il a toujours eu la tête dure», soupire sa maman, Silvia. Lüthi s'élancera tout à l'heure de la troisième ligne de la grille de départ
Jean-Claude Schertenleib - 23/06/2007
Le Matin Dimanche
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Silvia Lüthi, la maman de Tom, s'est habituée aux émotions fortes. En cette journée d'accalmie météorologique, sur le circuit de Donington Park, elle chemine dans les travées du paddock, discrète: «Tom a toujours eu la tête dure; il y a quelque chose de sauvage en lui», raconte-t-elle. «Aussi, je n'ai pas le moindre souci: il va très bien dormir cette nuit et il sera prêt demain.»
Quelques heures plus tôt, à la fin des essais libres matinaux, Lüthi a été victime d'une douloureuse chute, le «highside» tant redouté, lorsque la roue arrière décroche d'un seul coup, le pilote étant catapulté dans les airs. «Le highside en 250, ça, c'est fait!», lance Tom, l'esprit encore secoué par le choc. «Je ne sais même pas si j'ai souffert d'une courte perte de conscience, mais j'ai tapé fort avec la tête sur le sol. Je venais de repartir avec un pneu différent à tester et il était beaucoup trop dur; pendant les quatre cinquièmes du circuit, il avait une adhérence phénoménale, je n'ai pas ressenti la moindre amorce de glissade, mais quand ça a décroché, ce fut si soudain qu'il m'a été impossible de réagir»: groggy quelques instants, Tom est pourtant rapidement revenu à son stand.
Un bref débriefing avec ses techniciens, trois heures de repos, il était temps de prendre la piste pour les choses sérieuses, les essais qualificatifs: «J'ai passé par la clinique mobile du docteur Costa, pour quelques exercices d'équilibre, histoire de vérifier qu'il n'y avait aucun danger de reprendre la piste.» Puis, il est reparti au travail, échouant finalement - pour deux millièmes de seconde! - tout près de son but: une place sur l'une des deux premières lignes de la grille de départ. «Les écarts, comme toujours, sont très serrés. Bien sûr que sans cette chute, je me serais peut-être retrouvé mieux classé de quelques rangs; mais tout cela, au moment du départ, ne voudra plus dire grand-chose. Il suffira juste de bien partir... et de survivre aux bousculades du premier tour!»
Rossi - Elisabetta Canalis: see, sex and... larmes
Elle: Elisabetta Canalis, 29 ans le 12 septembre prochain, vierge (de signe zodiacal), top modèle, actrice, présentatrice, ex de Christian Vieri, le footballeur italien. Lui: Valentino Rossi, 28 ans depuis le 16 février dernier, septuple champion du monde de moto, qui partageait depuis deux ans sa vie avec Arianna Matteuzzi, le même âge que lui, employée d'une boutique de mode à Milan.
Trahis par des SMS
Elle et lui se sont rencontrés lors du dernier GP d'Italie. Lui a succombé. Des SMS ont été échangés... qui ont été découverts par Arianna, l'officielle, celle pour qui il venait d'entreprendre la construction d'une maison; celle avec qui il avait choisi des meubles... en pleine nuit, le seul moment où il ose encore sortir quand il est en Italie. La chronique dit qu'Arianna a beaucoup pleuré. Valentino répond, bien sûr: «Je n'ai rien à dire sur ce sujet...» Mais Arianna n'est plus là. Elisabetta pas encore, parce qu'elle refuse de laisser seul le vrai amour de sa vie, sa chienne Andrea.
See, sex and... larmes. Cet après-midi, Rossi s'élancera de la première ligne de la grille de départ, battu qu'il a été, hier, par son équipier Colin Edwards. Hier matin, il a commis une erreur de débutant en tombant dans le premier virage... alors qu'il venait d'entrer en piste. Au moment où il ramenait sa moto remplie de terre à son stand, des voix se sont élevées: «Il pense trop à sa nouvelle conquête!» On le comprend...
Les grilles
Donington. Grand Prix de Grande-Bretagne.
125 cm3: 1 Pasini (It), Aprilia, 1'37''399 (148,695 km/h). 2 Corsi (It), Aprilia, à 0''447. 3 Koyama (Jap), KTM, à 0''674. 4 Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''754. 5 Gadea (Esp), Aprilia, à 0''818. 6 Faubel (Esp), Aprilia, à 0''839. Puis: 11 Krummenacher (S), KTM, à 1''042. 16 Cortese (All), Aprilia, à 1''607. 25 Aegerter (S), Aprilia, à 2''309. 37 pilotes en lice.
250 cm3: 1 De Angelis (Saint-Marin), Aprilia, 1'32''391 (156,755 km/h). 2 Lorenzo (Esp), Aprilia, à 0''410. 3 Simon (Esp), Honda, à 0''652. 4 Bautista (Esp), Aprilia, à 0''705. 5 Kallio (Fin), KTM, à 0''739. 6 Dovizioso (It), Honda, à 0''779. 7 Simoncelli (It), Gilera, à 0''788. 8 Barbera (Esp), Aprilia, à 0''818. 9 Lüthi (S), Aprilia, à 0''820. 29 pilotes en lice, 26 qualifiés pour la course.
MotoGP: 1 Edwards (EU), Yamaha, 1'28''531 (163,59 km/h). 2 Rossi (It), Yamaha, à 0''146. 3 Pedrosa (Esp), Honda, à 0''332. 4 Hayden (EU), Honda, à 0''494. 5 Stoner (Aus), Ducati, à 0''530. 6 Hopkins (EU), Suzuki, à 0''542. 19 pilotes en lice.