Luthi et ses compatriotes

[Norton]

GP DE GRANDE-BRETAGNE
Tom Lüthi vit avec la douleur

Image © Keystone
Tom Lüthi ne connaît pas encore la nature exacte du mal dont il souffre. Pour l'instant, il se contente d'aligner de bons chronos

Lüthi signe le 4e temps de la première journée d'essais à Donington. Tom ne souffre pas... encore. Et si le mal devait revenir? «Je ferai avec. La douleur fait partie de notre sport», dit-il

Jean-Claude Schertenleib - le 20 juin 2008,
Le Matin




Tom, quatrième temps, première ligne provisoire, c'est le bonheur?
C'est en tous les cas mon meilleur vendredi depuis le début de la saison. Je suis où j'aimerais être chaque week-end, avec une base technique parfaite, sur laquelle je n'aurai plus qu'à apporter quelques améliorations de détail samedi.
Donc, c'est le moment idéal pour se reposer?
Oh non. Si la «Lüthi 1» est prête, il me reste la «Lüthi 2»...
C'est-à-dire?
Ma seconde moto, sur laquelle on peut prendre plus de risques au niveau des réglages. Car il faut toujours chercher, toujours aller plus loin. Sinon...
Sinon?
On recule! Et il me manque encore une seconde par rapport à la pole position, je ne suis donc pas au bout de ma tâche.
Après la machine, l'homme. Les douleurs aux bras?
Après la course de Barcelone, c'était terrible. J'ai eu besoin de trois ou quatre jours de repos pour que la douleur s'en aille. Puis, j'ai repris mon entraînement, très intensément. Et j'ai constaté que même quand j'étais à bout de force, vidé de toute mon énergie, je ne ressentais aucun mal aux bras. Cette douleur-là ne survient que sur ma moto de course.
A Lausanne, le docteur Stalder vous a conseillé une opération?
Oui, mais je n'ai pas encore pris de décision dans ce sens. J'ai également rendu visite à un spécialiste à Saint-Gall, à un autre à Zurich. On s'approche de la solution, même s'il n'y a pas encore unanimité sur la nature exacte du mal.
Ce mal, c'est quoi? Que des douleurs dans les nerfs, dans les muscles?
S'il n'y avait que cela, ce ne serait rien. La douleur fait partie de notre sport. Le problème, c'est qu'au fil des efforts, la force finit par diminuer. Et que je n'ai pas du tout envie d'arriver à un point de freinage à 240 km/h et de ne plus avoir la force d'activer mon levier de freins!
LES CHRONOS
Donington.
Grand Prix de Grande-Bretagne.
1re séance de qualifications
125 cm3: 1. Corsi (It), Aprilia, 1'37''488 (148,559 km/h). 2. Talmacsi (Hon), Aprilia, à 0''032. 3. Gadea (Esp), Aprilia, à 0''161. 4. Redding (GB), Aprilia, à 0''278. 5. Espargaro (Esp), Derbi, à 0''461. 6. Iannone (It), Aprilia, à 0''462. Puis: 19. Krummenacher (S), KTM, à 1''368. 27. Aegerter (S), Derbi, à 2''318. 38 pilotes en lice.
250 cm3: 1. Bautista (Esp), Aprilia, 1'31''834 (157,839 km/h). 2. Simoncelli (It), Gilera, à 0''170. 3. Barbera (Esp), Aprilia, à 0''519. 4. Lüthi (S), Aprilia, à 1''001. 5. Takahaschi (Jap), Honda, à 1''019. 6. Aoyama (Jap), KTM, à 1''149. Puis: 9. Pesek (Tch), Aprilia, à 1''442. 14. Kallio (Fin), KTM, à 1''761. 24 pilotes en lice.
Essais libres
MotoGP (deux séances disputées): 1. Stoner (Aus), Ducati, 1'28''253 (163,853 km/h). 2. Hayden (EU), Honda, à 0''576. 3. Rossi (It), Yamaha, à 0''656. 4. Edwards (EU), Yamaha, à 0''716. 5. De Angelis (St- Marin), Honda, à 0''739. 6. Pedrosa (Esp), Honda, à 0''954. Puis: 16. Lorenzo (Esp), Yamaha, à 2''513. 18 pilotes en lice.