En Moto3, le championnat est toujours dominé par Danny Kent, une nouvelle fois sur le podium en Italie. Le pilote anglais n’ayant été devancé que par Miguel Oliveira, qui a signé sa première victoire en carrière. Notons par ailleurs que pour la première fois en championnat du Monde, un portugais est monté sur la plus haute marche. Côté français, c’était la soupe à la grimace pour Fabio Quartararo qui a chuté pour la deuxième fois de suite et pour Jules Danilo qui a abandonné dans le dernier tour. Seul Alexis Masbou a terminé dans les points à la 10ème place.
Danny Kent montre courses après courses qu’il sera difficile à aller chercher cette année. Le pilote Leopard s’est une nouvelle fois illustré au Mugello. Alors qu’un groupe d’une grosse quinzaine se battait pour la victoire, Kent a rapidement compris qu’il serait impossible de s’échapper pour la victoire. Alors il a attendu, il n’a pas mené la course. Mais cela peut-être un jeu dangereux, surtout avec les jeunes furieux qu’il y a dans cette catégorie. Kent s’est même retrouvé aux alentours de la 14ème place avec Romano Fenati à moins de 8 tours de l’arrivée. Quand il a compris que cela pouvait devenir dangereux pour lui au cas où une cassure se ferait devant, il est remonté très rapidement dans le top 5 en un tour. Même s’il n’a pas gagné, il a pris 20 points important pour le championnat. Surtout Kent est le seul pilote à ne pas avoir encore connu de week-end sans.
Romano Fenati s’est réveillé lors des deux dernières courses. Mais avec l’italien, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Il gagne en France, il fait 2ème en Italie. Il aurait du être début de saison le favori pour le titre. Mais son irrégularité le met aujourd’hui à 57 points de Kent. Sur ses trois premières saisons en Moto3, Fenati a terminé 5ème l’an dernier, 15ème il y a 2 ans et 9ème il y a 3 ans. Du Fenati.
Dans les pilotes qui ont brillé au Mugello, bien évidemment il y a Miguel Oliveira. Après plusieurs années, le portugais a enfin réussi à remporter une victoire. Lui qui était annoncé comme un génie lors de son arrivée en Mondial, il n’avait jamais grimpé sur la plus haute marche du podium. Une victoire méritée pour celui qui était passé si proche à plusieurs reprises (20 tops 5 en carrière).
Les italiens avaient comme prévu fait le spectacle devant leur fan et notamment Pecco Bagnaia ou Enea Bastianini. On peut penser que Bagnaia, qui et chez Aspar voudra briller pour le GP de son patron (même si Aspar est originaire de Valence).
Les coéquipiers de Oliveira, Brad Binder et Karel Hanika faisaient eux aussi parti du groupe de tête et se sont portés en tête du GP à plusieurs reprises. Hanika, qui depuis le début de saison a montré à quelques reprises qu’il n’était pas si loin des meilleurs sur une petite durée. Mais sur la course entière, il commet toujours une erreur, en atteste son accrochage dans le dernier tour avec Vazquez. Encore de l’expérience à acquérir pour le tchèque, même si Red Bull et Ajo ne seront peut-être pas d’accord.
Ils sont deux à avoir perdu gros lors des deux derniers GP. Tout d’abord l’espagnol Efren Vazquez. Alors qu’il était 2ème du championnat avant Le Mans, le petit pilote Leopard a chuté dans le premier tour au Mans alors qu’il a du abandonner dans le dernier tour en Italie sur une faute d’Hanika.
Le deuxième grand perdant est Fabio Quartararo. Lui aussi compte deux abandons sur deux chutes. Mais contrairement à Vazquez, les deux chutes ont eu lieu sans l’aide d’un autre pilote. Le français retrouvera une piste qu’il connait, contrairement au Mugello. On devrait donc le voir dès la FP1 parmi les plus rapides. Mais il ne faudra pas vouloir être trop vite devant et montrer qu’il est de retour devant. La première victoire arrivera lorsque tout sera réuni. Et si ce n’est pas à Barcelone, ce sera lors d’une prochaine course. L’attente est grande autour de Fabio, ses deux chutes permettront aux journalistes d’en parler un peu moins.
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