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Casey Stoner

 

CASEY STONER

stoner

·Date de naissance : 16 Octobre 1985
· Lieu de naissance : Southport, Queensland
· Nationalité : Australienne
· Numéro de course : #27

Palmarès (après la saison 2010) :

Titre de champion du monde
MotoGP: 2 (2007-2011)

Général:

Saison 2001 : 29ème championnat du monde 125cc (4 points)
Saison 2002 : 12ème championnat du monde 250cc Aprilia LCR (68 points)
Saison 2003 : 8ème championnat du monde 125cc Aprilia LCR (125 points)
Saison 2004 : 5ème championnat du monde KTM (145 points)
Saison 2005 : Vice champion du monde 250cc Aprilia LCR (254 points)
Saison 2006 : 8ème championnat du monde MotoGP Honda LCR (119 points)
Saison 2007 : Champion du monde Ducati (367 points)
Saison 2008 : Vice champion du monde Ducati (280 points)
Saison 2009 : 4ème championnat du monde Ducati (220 points)
Saison 2010 : 4ème championnat du monde Ducati (225 points)
Saison 2011 : Champion du Monde Honda Repsol (350 points)
Saison 2012 : 3ème championnat du monde Honda Repsol (254 points)

Statistiques :

GP disputés : 176 (30 en 125cc, 31 en 250cc, 115 en MotoGP)
Victoires : 40 (2 en 125cc, 5 en 250cc, 38 en MotoGP)
Podiums : 89 (10 en 125cc, 10 en 250cc, 69 en MotoGP)
Pôles : 43 (2 en 125cc, 2 en 250cc, 39 en MotoGP)
Points en carrière : 2411 (274 en 125cc, 322 en 250cc, 1815 en MotoGP)
Meilleurs Tours : 33 (2 en 125cc, 1 en 250cc, 29 en MotoGP)


Récapitulatif de ses résultats en Grands Prix:

Biographie:

Depuis tout-petit Casey Stoner a fait preuve d’un engouement et d’un talent hors-norme pour la moto, même par rapport à sa famille passionnée de moto. Dès ses 3 ans pour ses premiers tours de roue il prenait comme passagère sa grande sœur Kelly sur son PeeWee 50cc autour de la cour.

Un an plus tard, Casey participe à sa première course de dirt-track sur le circuit de Hatchers sur la Gold Coast dans la catégorie des moins de 9 ans. Pour ses 6 ans il remporte son premier titre de niveau national. La vie de Casey est alors rythmée par de longues heures de pilotage et de mécanique, ainsi que les trajets entre les circuits. Entre ses 6 et ses 14 ans il sillonne l’Australie en compagnie de ses parents Colin et Bronwyn, et de Kelly.

Pendant cette période Casey remporte pas moins de 41 titres de champion australien en dirt et long-track, ainsi que 70 titres de champion d’un état australien, allant parfois jusqu’à utiliser cinq machines différentes lors d’un seul week-end de courses. Par exemple, à 12 ans il participe au championnat australien de long-track en Nouvelle-Galles du Sud, dans 5 catégories différentes, chaque catégorie comprenant 7 manches. Il remportera alors 32 courses sur les 35 possibles, et décroche ainsi les 5 titres en jeu.

Peu de temps après ses 14 ans, les parents de Casey décident de déménager en Angleterre afin qu’il puisse démarrer une carrière en vitesse. En effet, Stoner est encore trop jeune pour participer à des courses sur bitume en Australie (la limite est à 16 ans), ce qui n’est pas le cas en Angleterre.

Dès sa première course, le talent de Casey crève les yeux, ce qui lui permet de trouver assez vite un soutien financier. Il participe ainsi au championnat d’Angleterre Aprilia en 125cc dès sa première saison de pilote de vitesse.

 

Cette même année il participe à deux épreuves du championnat d’Espagne 125cc. C’est de cette manière qu’il se fait remarquer par l’ancien pilote de GP Alberto Puig. Celui-ci est impressionné par les capacités et la détermination de Casey, et l’incite donc à participer au championnat d’Espagne 125cc dans le team Telefonica Movistar l’année suivante.

Par conséquent, Casey court simultanément en 2001 au championnat anglais 125cc et au championnat d’Espagne 125cc. N’ayant pas de pied-à-terre en Espagne il vit avec ses parents dans un camping-car dans le jardin de Puig lors des courses espagnoles. Malgré quelques conflits de dates entre les deux championnats, Casey arrive à terminer deuxième des deux championnats.
Il bénéficie aussi la même année de deux wild cards à Donington et Phillip Island, qu’il conclut par une 18e et une 12e place.

Toutes ces performances lui ouvrent les portes du championnat du monde en 2002, dans le team Safilo Oxydo de Lucio Cecchinello… en 250cc !

Il n’a encore jamais roulé sur une machine de cette cylindrée, et découvre de plus le niveau inhérent à un championnat du monde. Malgré toutes ces difficultés, les débuts de Casey s’avèrent intéressants.

En effet, il finit à la 6e position de sa 3e course à Jerez. Il finit deux autres courses avec ce classement, et a pour meilleur résultat une 5e place à Brno, alors qu’il était 19e sur la grille de départ ! Il est aussi remarqué pour sa générosité, puisqu’il n’arrive pas au terme d’un Grand Prix à 5 reprises dans la saison, et qu’il manque le GP d’Italie sur blessure.

Il finit la saison avec la 12e place finale au championnat, et récupère la place en 125cc laissée vacante par Alex de Angelis au sein du même type, dirigé par son coéquipier Cecchinello.

Casey doit alors de nouveau s’adapter à une manière de piloter qu’il avait du oublier lors de son passage en 250cc. Cela peut expliquer un début de saison assez laborieux puisqu’il ne marque que 29 points lors des 7 premières courses, malgré une très bonne 4e place au Mans. C’est alors le déclic pour Casey, puisque sur les 9 courses restantes il n’en termine que 5 (il loupe deux courses en raison d’une fracture du scaphoïde), mais il s’agit d’une 5e place en Angleterre, de trois deuxièmes places au Sachsenring, au Brésil et à Motegi, et d’une victoire lors de la dernière course à Valence. Cette fin de saison « on/off », lui permet de terminer 8e au championnat avec 125 points.

Il quitte alors la structure de Lucio Cecchinello, et relève un défi semblant assez difficile pour un pilote n’ayant que 18 ans. En effet, il devient pilote officiel chez KTM, pour qui 2004 sera la 2e saison en 125cc, la première ayant été plutôt décevante, avec notamment l’éviction d’Arnaud Vincent alors champion du monde en titre. Il va donc devoir s’atteler au développement de la 125 FPR, tout en croisant le fer avec ses congénères de la même génération que lui (Dovizioso, Barbera, Lorenzo…). Il a alors pour coéquipier le finlandais Mika Kallio

Son début de saison est prometteur puisqu’il arrive à terminer ses sept premières courses, et ce jamais plus loin que la 8e place. Il décroche par la même occasion 4 podiums, et se retrouve 4e du championnat à 5 points seulement de la 2e place. Hélas, Casey se fracture la clavicule lors des essais libres du GP d’Allemagne, et manque deux courses. Pire encore, il ne bouclera aucune des 4 courses qui suivront son retour, soit une série de 6 courses avec 0 points au compteur !

Il met fin à cette série de la plus belle des manières en remportant la manche malaise (il s’agit du premier succès en Grands Prix de KTM), puis en finissant 3e à Phillip Island. Il termine cependant la saison avec un septième résultat blanc sur le circuit Ricardo Tormo, mais finit tout de même 5e du championnat.

Pour 2005, Stoner revient sous la houlette de Lucio Cecchinello en récupérant le guidon de Randy de Puniet dans le team LCR en 2005.
Il s’adapte alors très vite à cette catégorie où il n’a roulé qu’une année en 2002. En effet, il est sur la première ligne de la manche d’ouverture à Jerez avant de chuter, puis il remporte les deux courses suivantes au Portugal et en Chine !
S’en suit un léger « passage à vide », où Casey ne dispute plus la victoire, mais empoche des points intermédiaires, ne terminant jamais au-delà de la septième place.
Lors de la trêve estivale, il se retrouve 2e du championnat, à 50 points d’un Pedrosa solide leader.
Stoner ne va alors plus descendre du podium, enchaînant deux 3e places, puis deux victoires en Malaisie et au Qatar. Il n’est alors plus qu’à 26 points de l’Espagnol, alors que se profile la course de Phillip Island à domicile, à 3 courses du terme du championnat.
Hélas, Stoner chute dans les premiers tours alors qu’il mène la course et laisse Pedrosa coiffer la couronne mondiale.

Il finit tout de même la saison en beauté avec une victoire en Turquie, puis un dixième et dernier podium à Valencia.
Sa place de vice-champion du monde lui ouvre les portes de la MotoGP, puisque Lucio Cecchinello arrive à monter une équipe dans catégorie reine, spécialement pour le pilote australien.

C’est donc un grand défi qui attend Casey et Lucio Cecchinello. A 21 ans, Casey est le plus jeune pilote de la catégorie et se retrouve dans une équipe qui débute en MotoGP. Les principaux protagonistes de l’aventure LCR sont toujours là mais il faut maintenant s’occuper d’une Honda 990cc bien différente de l’Aprilia que l’équipe connaissait depuis plusieurs saisons.

Les essais de pré saison ne sont pas exceptionnels mais dès le premier GP à Jerez, Casey étonne tout le monde avec une 6ème place finale, après une qualification très moyenne, à quelques mètres de Marco Melandri, vice champion du monde en titre. Lors du GP suivant, Casey réalise son premier éclat en MotoGP avec la pôle position sur le circuit de Losail, course qu’il conclura en 5ème position après avoir mené les 9 premiers tours. Mais le plus impressionnant dans cette performance est que Casey est arrivé au Qatar quelques heures seulement avant les premiers essais libres. Pour la troisième course, l’australien surprend une nouvelle fois en réalisant son premier podium en MotoGP après une bagarre pendant toute la durée de la course avec Marco Melandri, mais devra s’incliner face à l’italien, bien plus habitué à ces batailles épiques.

Après les trois premières courses de la saison Casey est la véritable révélation et se retrouve en 4ème position du général devant Valentino Rossi ou Dani Pedrosa, autre rookie mais pilote officiel Honda.

Mais tout n’est pas rose pour le pilote du Queensland avec de nombreuses chutes lors des essais. Les premiers contres résultats interviennent lors des GP d’Italie et de Catalogne avec deux abandons consécutifs. Toujours très rapide, Casey obtiendra deux nouvelles 4ème places lors des deux GP suivants. Malheureusement Casey chute et se blesse lors du Warm Up du GP d’Allemagne et ne peut prendre le départ de la course. Il ne pourra pas se rattraper la semaine suivante lors de la course de Laguna Seca chutant à nouveau. Un nouveau surnom lui arrive avec « Rolling Stoner ». Tout le monde voit que Casey est très rapide mais aussi inconstant. Il pilote toujours à la limite mais chute très souvent notamment aux essais.

La fin de saison sera en dent de scie avec trois nouveaux top 8 mais finissant la saison avec trois abandons lors des trois derniers GP. Au mois d’octobre, alors que de nombreuses équipes observent Casey depuis de nombreuses semaines, c’est finalement Ducati qui signe l’Australien. La firme italienne ne pouvant signer Marco Melandri, leur premier choix pour la future GP7 800cc. Casey quitte ainsi l’équipe qui lui a permit de faire ses meilleurs résultats et le patron qui lui a fait confiance durant 4 saisons.

En signant chez Ducati, Casey change de monde et devient ainsi pilote officiel pour la marque italienne. Il doit, ainsi que Loris Capirossi, développer la nouvelle moto des rouges.

Dès les premiers essais de pré saison, Casey est tout de suite à l’aise sur cette moto et réalise de très bons temps. Mais tout cela est anecdotique vu que chaque pilote découvre sa nouvelle moto. Lors du premier GP de la saison alors que Loris Capirossi est un des favoris de la saison, Casey montre qu’il faudra compter sur lui et sa Ducati, extrêmement rapide, allant 10km/h plus vite que la concurrence et notamment Valentino Rossi. Les quatre motos de la marque de Borgo Panigale trustent ainsi les meilleures vitesses de pointe. Stoner remporte son premier GP en catégorie reine et le premier de l’ère 800cc.

Mais les critiques sont fortes du fait de son avantage lors de la longue ligne droite du circuit de Losail reprenant sans soucis Valentino Rossi qui était bien plus rapide que l’australien. Lors du second GP à Jerez, Stoner est attendu sur un circuit qui ne réussi pas aux Ducati. Il terminera à la 5ème place à quelques secondes de la victoire mais surtout en étant le seul pilote de la marque italienne à se battre avec les meilleurs, son coéquipier Capirossi finissant 12ème juste derrière Alex Barros, autre pilote Ducati.

Les deux courses suivantes ne feront que confirmer la forme de Casey avec deux nouvelles victoires. Alors que certaines équipes comme Honda ont du mal avec cette nouvelle 800cc, Casey ne se gêne pas pour enfoncer le clou dès qu’il le peut. Il se distingue aussi en étant le seul pilote Ducati à toujours être parmi les meilleurs quelque soit les conditions. Mais surtout Casey se montre le plus fort, étant rapidement en tête pour ne plus lâcher la première position et terminer ainsi avec plusieurs secondes d’avance. Même si Ducati et Stoner se refuse de parler de titre, il n’en demeure pas moins le grand favori avec ses cinq victoires et 7 podiums lors des neuf premières courses. Il a ainsi à la mi saison 21 points d’avance sur Rossi et plus de 60 sur Pedrosa. Malgré la pôle position en Allemagne, Casey réalise la plus mauvaise performance de sa saison avec une 5ème place. Mais il se rattrapera dès la semaine suivante avec une nouvelle démonstration sur le circuit de Laguna Seca en Californie où le seul Chris Vermeulen pourra se battre lors des premiers tours avec son compatriote. A la trêve estivale, Stoner compte maintenant 44 points d’avance sur Rossi son principal adversaire et prouve qu’il peut gagner sur tout les circuits et qu’il n’est plus le pilote chutant le plus souvent.

 

La suite de la saison ne sera que la continuité de ce que montre Casey depuis Avril et le titre est quasiment dans la poche après deux nouvelles victoires et une troisième place plus tard. Arrive le GP du Japon où Casey peut devenir champion du monde suivant le résultat de Valentino Rossi. La course se déroule sur une piste séchante, les pilotes partant tous en pneus pluie avant de changer en cours de route. Stoner sait qu’il doit finir devant Rossi s’il veut remporter le titre dès cette course. Après un très bon début, reléguant vite Rossi à plus de 4 secondes, Stoner ralentit et se fait doubler par l’italien. Il décide alors de rentrer au stand changer de moto mais ressort derrière Valentino Rossi qui lui décide de mettre les pneus slicks le tour suivant. Malheureusement pour Rossi, il ne peut lutter plus longtemps après ses nouveaux pneus.
Casey se retrouve alors en position de remporter le titre, il ne doit plus que terminer la course. Ce sera chose faite en 6ème position, à plus de 30 secondes de son coéquipier Capirossi qui remporte son premier succès de la saison. Mais tout le monde ne retient que ce titre obtenu par Casey, à l’âge de 21 ans et 342 jours, devenant ainsi le deuxième plus jeune champion du monde de la catégorie reine après Freddie Spencer (21 ans et 285 jours).

Casey peut ainsi fêter son titre sur son circuit de Phillip Island devant ses fans venus nombreux l’acclamer. Comme depuis le début de saison, Casey remporte la course en cavalier seul devant Capirossi. Lors de la course de Sepang, Stoner justifie son titre de champion du monde en remportant une course exceptionnelle face à Melandri, De Puniet, Pedrosa et Rossi. Il gagne ainsi la course la plus serré de l’histoire de la MotoGP, les 5 premiers se tenant en moins de 5 secondes. Il termine sa magnifique saison avec une place de deuxième à Valence derrière Dani Pedrosa.
Cette saison restera exceptionnelle pour Stoner avec 10 victoires, 14 podiums et aucun abandon.

Pour 2008, Stoner est bien entendu le grand favori à sa propre succession. Comme en 2007 pour l’ouverture de la saison au Qatar, il ne déçoit pas et remporte la course avec une belle avance sur Jorge Lorenzo. Mais la suite de la saison sera plus difficile avec des chutes ou des contre-performances. Le n°1 sur la moto démontre la difficulté de confirmer un titre comme le montre la course du GP de France conclue à une indigne 16ème place après un problème technique lors du 21ème tour alors que le podium était presque acquis. Il se retrouve ainsi distancé par rapport aux trois leaders Rossi, Lorenzo et Pedrosa qui ont déjà 40 points d’avance. Mais un champion du monde n’obtient pas de titre par hasard et Casey le démontrera lors des GP suivants avec une belle série de 6 podiums consécutifs dont 3 victoires.

Il revient ainsi à 25 points de Valentino Rossi et se retrouve de nouveau dauphin de l’italien. Casey réussir même l’exploit de réaliser 7 pôles positions consécutives entre le GP de Catalogne et celui de San Marino. Mais entre ces deux moments resteront pour tous les fans de MotoGP, deux courses exceptionnelles. Tout d’abord celle de Catalogne où Casey après un très bon départ se fait rattraper par Valentino Rossi. Les deux hommes nous livrent une bataille d’une dizaine de tour, les deux se dépassant de nombreuses fois. Casey se fera battre par son principal rival. L’autre image forte de la saison restera sans aucun doute le GP de Laguna Seca avec une nouvelle fois une bagarre entre Valentino Rossi et Casey Stoner. Rossi n’hésitant pas à prendre tout les risques pour doubler Stoner quitte à mordre les vibreurs dans le fameux virage du Corkscrew et passer dans la terre présente au bord de piste.

Les deux pilotes roulent sur un rythme effréné comptant trente secondes d’avance sur le troisième. Malheureusement en roulant à 150%, Casey commettra une erreur dans le dernier virage du circuit en sortant trop large et chutant dans le sable californien. Il pourra repartir une quinzaine de seconde plus tard mais la victoire ne peut plus être acquise. Il arrivera à conserver sa place et à marquer les 20 points donnés au deuxième pilote franchissant la ligne.

Casey prend un coup au moral juste avant la pause estivale avec un nouveau duel perdu face à Rossi. Les espoirs de voir Casey conserver son titre seront anéantis lors des deux GP suivants en République Tchèque et à Saint Marin avec deux abandons. Le plus surprenant est que les chutes se passent alors que Casey dominait le week end et se retrouvait en tête des deux courses. A cinq courses de la fin de saison, Rossi compte 75 points soit l’équivalent de trois victoires. Casey ne pourra refaire son retard malgré deux nouvelles victoires dont une sur son circuit fétiche de Phillip Island où il ne laisse une nouvelle fois aucune chance à ses concurrents.

Cette saison laissera un goût d’inachevé pour Casey et son team. Avec 9 pôles positions, 6 victoires mais aussi des chutes alors que personne ne semblait pouvoir lui contester la victoire, il termine ainsi à la deuxième place du classement général mais à tout de même 93 points de Valentino Rossi.

 

Pour 2009, Stoner est encore parmi les favoris au titre avec Rossi, Pedrosa et Lorenzo. Après Loris Capirossi, Marco Melandri c’est Nicky Hayden qui devient le coéquipier de l’australien pour essayer de dompter cette Ducati. Pour le début de saison et comme lors des deux saisons précédentes, Casey remporte la victoire après avoir réalisé la pôle position deux jours auparavant (GP couru le lundi après les pluies diluviennes sur Losail le dimanche). Une nouvelle fois, la démonstration de Casey sur le circuit qatari laisse entrevoir une saison difficile pour la concurrence. Casey aura plus de mal lors des trois GP suivants avec seulement un podium réalisé lors du GP de Jerez. Il remportera sa deuxième victoire de la saison lors du GP d’Italie devant Jorge Lorenzo et Valentino Rossi. C’est ainsi le premier succès de Ducati en MotoGP sur les pistes italiennes.

Mais ce début de saison est marqué par les conditions climatiques pluvieuses avec trois GP sur cinq disputés sur pistes séchante, les pilotes devant changer de machines en milieu de course. Le tournant de la saison se passera lors du GP de Catalogne sur le circuit de Montmelo. Alors que l’on assiste à une course de toute beauté pour la victoire de Rossi devant Lorenzo, Stoner est rapidement décroché et se bat pour obtenir la troisième place devant Andrea Dovizioso mais 10 secondes derrière les deux pilotes Yamaha. A l’arrivée, le visage de Stoner est marqué, le pilote n’est pas loin de l’évanouissement. Rarement on aura vu le pilote australien terminer une course dans un tel état. Certains pensent que Stoner veut attirer l’attention et se trouver des excuses après cette « contre performance » mais le mal s’avèrera plus profond. La semaine suivante lors du GP d’Assen, Casey monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium mais ne peut suivre le rythme des deux leaders Rossi et Lorenzo.

 

Encore une fois il finit 20 secondes derrières les duettistes Yamaha. Il terminera les deux GP suivants au pied du podium puis arrive le GP de Grande Bretagne avec le tournant de la saison pour Casey. Avant ce GP, l’australien n’est qu’à 28 points de Valentino Rossi alors en tête du général. Les deux pilotes Ducati tenteront un coup de poker avant le départ du GP, voyant les nuages arriver au dessus du circuit anglais, ils décident de monter les pneus pluie alors que tous les autres pilotes sont en slicks. Le coup sera fatal à l’équipe italienne. La pluie n’arrivera jamais, seul quelques gouttes en fin de course arriveront mais trop tard. Casey terminera 14ème et avant dernier à un tour du vainqueur Dovizioso.

On découvre que le pilote Australien souffre d’anémie et les médecins en déduisent que son état de fatigue vient de ce soucis. On lui conseille le repos le plus possible. Mais le 10 Août, à quelques jours du GP de République tchèque, Casey annonce dans un communiqué qu’il ne prendra pas le départ des trois courses suivantes à Brno, Indianapolis et Saint Marin. De nombreuses questions sont posées sans aucune réponse en retour.

Casey passe de nombreux examens médicaux partout dans le monde et on découvre qu’il souffre d’intolérance au lactose. Il revient pour le GP d’Estoril et est tout de suite dans le rythme la deuxième place sur la grille puis lors de la course du lendemain. S’ensuit le retour au pays pour son GP à domicile et le retour des victoires. Comme lors des deux saisons précédentes, Casey ne laisse aucune chance à ses adversaires et s’impose. Le champion du monde 2007 est de retour montrant qu’il faudra compter sur lui pour 2010.

Une seconde victoire consécutive sera conquise la semaine suivante sous le déluge malaisien. Malgré tout la saison se termine en eau de boudin pour l’Aussie lors du GP de Valencia. Alors qu’il est le grand favori après avoir réalisé le meilleur temps des qualifications, Casey chute dans le tour de formation quelques secondes avant le départ. Chose rare et inhabituelle à ce niveau. Il ne pourra repartir et devra donc abandonner sa GP9 au virage 2 du circuit espagnol.

Pour 2010, Casey débute la saison au Qatar dans la peau du grand favori du week end. Il réalisera bien entendu la pôle position et prendra le meilleur dès le début de la course. Alors qu’une victoire s’annonce sans difficulté, Casey chute au 5ème tour. La suite de ce début de saison moyen avec une autre chute dès le deuxième tour du GP de France et des courses moyennes conclues au pied du podium. Mais plus grave, Casey ne semble jamais capable de pouvoir s’imposer ou de monter sur le podium. Il faudra attendre le 6ème GP de la saison à Assen pour le voir enfin sur la troisième marche du podium mais derrière Lorenzo et Pedrosa. On apprend aussi dès la mi juin que Casey quittera Ducati après quatre saisons pour s’engager avec Honda et retrouver ainsi Livio Suppo, son ancien team manager qui avait rejoint les japonais fin 2009. Certains se demandent alors si Stoner aura encore la tête à Ducati et terminer en beauté son aventure avec les rouges ou s’il pense déjà à son futur contrat.
Puis Stoner est de retour aux avants postes avec quatre autres podiums consécutifs mais aucune victoire.

Avec ce début de saison et des difficultés à terminer devant Lorenzo ou Pedrosa, ses principaux rivaux pour le titre, Stoner se retrouve 4ème du championnat à mi saison derrière les deux espagnols et Dovizioso. Mais plus important est l’écart entre Lorenzo et l’australien. Le titre est quasiment envolé avec 107 points de retard vu la constance de Lorenzo. Comme lors de sa première saison en catégorie reine, Casey est soit bien placé et prend de gros points en étant proche du podium ou sur la boite soit il finit dans les graviers. Pour la première fois depuis 2007, il devra attendre la 13ème épreuve de la saison sur le tout nouveau circuit d’Aragon pour remporter la première victoire de sa saison. On retrouve ensuite le Stoner dominant la catégorie avec des victoires qui s’enchainent au Japon et en Australie (avec une nouvelle démonstration sur le week end) mais aussi des chutes en Malaisie dans le premier tour et au Portugal alors qu’il était dans le groupe de tête. L’aventure avec les troupes de Borgo Panigale se termine donc à Valencia avec un dernier podium derrière le nouveau champion du monde, Jorge Lorenzo. Casey restera dans l’histoire de Ducati, devenant le premier pilote à ramener le titre MotoGP dans la maison italienne et apportant au passage 23 victoires et 42 podiums. Il restera aussi dans ces quatre années comme le seul pilote Ducati à avoir pu s’imposer plusieurs fois avec la belle rouge alors que ses coéquipiers ne montèrent que sur 4 podiums en tout et pour tout.

Il découvre la Honda officielle dès le lendemain du GP de Valencia et réalise dès ses premiers tours de roues de bons chronos.

La suite des essais hivernaux est du même acabit, puisque Casey ne finira aucune journée d’essais au-delà de la deuxième place, ce qui fait de lui un des sinon le favori pour le championnat 2011.


Lors des essais hivernaux à Sepang

Lorsque le Continental Circus pose ses bagages au Qatar pour l’ouverture du championnat du monde, Stoner est donc attendu au tournant, d’autant plus que Losail est un de ses circuits fétiches. Il ne réitère pas son erreur de la course de 2010 (où il chute alors qu’il était largement en tête) et remporte la victoire, sa 4ème en MotoGP à Losail, tout en faisant preuve d’une maturité et d’une gestion de la course qu’on ne lui connaissait guère. L’Australien a en effet attendu la mi-course avant de mettre les voiles, lui qui avait plutôt tendance à partir très vite (parfois trop) avec la Ducati.

Hélas, le retour en Europe à Jerez ne se passe pas aussi bien, Stoner ne pouvant éviter la machine de Valentino Rossi après une tentative de dépassement optimiste de la part de l’Italien. Ce premier résultat blanc lui coûte la tête du championnat, ce sera le seul. Casey retrouve le chemin du podium à Estoril où il finit 3ème, ne pouvant suivre le rythme des deux espagnols Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa qui sont désormais respectivement 24 et 20 points devant lui au championnat.

Stoner reprend alors le rôle de patron de la catégorie, remportant trois victoires en solitaire au Mans, à Barcelone et à Silverstone, alors que ses adversaires directs vont à la faute (Pedrosa est éliminé de la course au titre après l’incident du Mans, Lorenzo chute sous la pluie britannique), ce qui permet à l’Australien de prendre la tête du championnat.


Au Mans


A Barcelone

A Assen, il consolide son leadership en terminant 2ème derrière Spies malgré des douleurs au cou après une grosse chute lors des essais. Lorenzo termine seulement 6ème après être tombé dans le premier tour avec Simoncelli, ce qui laisse une marge de 28 points entre Stoner et le champion du monde en titre.

Lorenzo renverse la vapeur devançant Stoner lors des courses suivantes au Mugello (où Dovizioso dépasse son coéquipier australien dans le dernier tour) et au Sachsenring (Lorenzo y arrache la deuxième place à Stoner dans le dernier virage), l’écart n’est alors plus que de 15 points, et on se demande si Stoner a la faculté de résister à la pression mise par le Majorquin.

Il répond à ces interrogations de la plus belle des manières avec une victoire relativement inattendue (au vu de ses essais laborieux) à Laguna Seca, avec un dépassement sur Lorenzo à l’extérieur qui restera comme une des images fortes de la saison 2011.


A Laguna Seca

Il enfonce le clou en signant un cavalier seul lors de la reprise à Brno, là où Lorenzo ne peut faire mieux que 4ème suite à un choix de pneu hasardeux. Stoner insiste avec une nouvelle victoire à Indianapolis, l’écart est désormais de 44 points, à six courses du terme de la saison.

En méforme à Misano, Casey assure les 16 points de la troisième place, ce qui montre le changement d’attitude de l’Australien, capable d’engranger les points lorsqu’il n’est pas dans un grand jour, comme tout champion du monde potentiel. Il remet d’ailleurs les pendules à l’heure dès la course d’Aragon, signant par la même occasion la 100ème victoire d’une Honda habillée par Repsol.


A Aragon

A Motegi il doit cravacher pour remonter jusqu’à la 3ème place après un tout droit, et ce alors qu’il était en tête.

Le forfait de Lorenzo lors de la course de Phillip Island lui permet de se contenter d’une sixième place pour coiffer la couronne. Mais Casey est à domicile, sur un circuit où il est invaincu depuis 2007 et, le jour de ses 26 ans, il remporte une 5ème victoire consécutive à Phillip Island, la 9ème de la saison, son 15ème podium en 16 courses. Difficile de s’offrir un plus beau cadeau d’anniversaire !


Dans le dernier virage de Phillip Island

Ce titre, Casey compte bien l’étrenner dès le Grand Prix de Malaisie ainsi qu’à Valence. Cependant, suite à l’accident de Marco Simoncelli, l’atmosphère n’est plus à la célébration que le titre de Stoner méritait.

Lorenzo encore blessé, Pedrosa semble être le seul adversaire capable de perturber l’hégémonie de l’Australien lors de la dernière course du championnat à Valence. Pourtant, la pluie aidant (sur le sec Stoner avait creusé un écart d’une seconde pleine lors des qualifications pour ce qui a été sa 12ème pôle de la saison, et menait avec près de 10s d’avance en course), c’est Ben Spies qui se révèle être son principal adversaire.

Stoner, peu à l’aise dans ces conditions piégeuses voit même le Texan le déborder et s’éloigner. Mais au prix d’un dernier tour, d’un dernier partiel et d’une dernière ligne droite époustouflante, Casey parvient à arracher sa 10ème victoire de la saison, pour 15 millièmes seulement.

Stoner est donc le dernier vainqueur d’une course en 800cc, il avait été 4 ans et demi plus tôt le premier vainqueur avec cette cylindrée, au Qatar. Avec 31 victoires et deux titres de champion du monde, il restera comme celui qui aura le mieux dompté ces machines. Vient maintenant le tour des 1000cc qu’il n’aura connu qu’en 2006, mais au vu de ses longues dérives qui ont rythmé le championnat 2011, ce changement de cylindrée n’est pas pour lui déplaire.

Casey_Stoner

Son leadership est très vite contesté en 2012 puisqu’au Qatar il se fait déborder par Lorenzo et Pedrosa en fin de course, une première pour lui. Mais Casey se ressaisit très vite et reprend la tête du championnat après deux victoires sur des tracés lui réussissant en général assez peu, Jerez et Estoril. En plus d’y annoncer sa retraite à venir, sa 3ème place en France lui fait perdre la tête du championnat au profit de Lorenzo. Il se retrouve même au pied du podium en Catalogne, une première depuis plus d’un an. S’il réagit en Grande-Bretagne, cela n’est pas suffisant pour battre un Lorenzo sûr de son fait. La victoire de Casey à Assen accompagnée de l’abandon de l’Ibère remet toutefois les compteurs à zéro entre les deux hommes. Stoner compte bien quitter la catégorie par la grande porte, un troisième et dernier titre en poche.

stoner allemagne
Cela passe par un bon résultat en Allemagne. Lorenzo encore chiffonné de sa cabriole néerlandaise, Stoner doit disputer la victoire à Pedrosa, spécialiste du tourniquet teuton. L’Espagnol prend le dessus, Stoner commet une erreur et chute à deux virages de l’arrivée. Cette faute marque le retour de l’inconstance que l’on a pu constater de temps à autre chez l’Australien. 8ème après un tout droit en Italie, Stoner gagne de nouveau à Laguna Seca mais doit combler 32 points sur Lorenzo et 9 sur Pedrosa.
Une vilaine blessure à la cheville lors des essais d’Indianapolis l’empêche de mener à bien cette remontée. S’il parvient à ramener 13 points des Etats-Unis, il préfère rentrer se soigner en Australie pour être au mieux en fin de saison, faisant ainsi une croix sur les courses de Brno, Misano, Aragon ainsi que sur le titre. De retour à Motegi, il ne peut faire mieux que 5ème. Toujours handicapé dans les virages à droite, la pluie malaise lui permet pourtant de remonter sur le podium.
Il remporte toutefois pour la sixième fois de suite la course de Phillip Island, célébrant ainsi le baptême du virage n°3 à son nom. Il termine la saison par une troisième place à Valence dans des conditions de piste changeantes, terminant ainsi 3ème au général.

stoner corner

Conclusion

Stoner c’était le talent à l’état pur. Il n’a pas disposé comme certains d’une voie toute tracée vers l’élite du sport moto et a dû consentir à de nombreux sacrifices pour arriver en mondial. Ne découvrant les joies d’un team officiel qu’en 2007, c’est à ce moment-là que Stoner s’est révélé aux yeux de tous, sur une machine qui a depuis fait sa réputation de briseuse de carrières. Toujours sur le fil du rasoir, son style de pilotage inimitable a porté à bout de bras la firme Ducati pendant 4 ans, avant de faire le bonheur des dirigeants de Honda.
La personnalité de Casey en a fait aussi un pilote à part. Difficile à cerner, peu attiré par le star system, méfiant vis à vis des médias, il n’avait que la piste pour s’exprimer pleinement. Tout ce qui était autour a peu à peu pris le pas sur sa passion, ce qui peut expliquer ce départ aussi précoce.
Avec 45 victoires en Grand Prix il fait partie des 10 plus grands vainqueurs de l’Histoire, et ses 38 succès en catégorie reine lui permettent de siéger devant des pilotes tels que Hailwood, Lawson ou Schwantz. Pas mal à 27 ans, non ?

 going fishing

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