Intersaison 2012 : Moto2, Moto3

[FuryShoei]

Envoyé par danlos

Mais ce n'est pas facile de mettre en place du merchandising. Déjà que sur un site Internet, pour avoir des bons prix, il faut acheter un bon stock et est ce que vous pensez que Cluzel ou Di Méglio vont vendre dans les 500 ou 1000 T-Shirt, seulement sur leur site Internet. Après pour les GP, il faut des gens (donc les payer) pour vendre les articles. Quand tu as déjà à peine le moyen de finir ta saison, tu ne vas pas mettre de l'argent dans des t-shirts, casquettes, sweat...
En Espagne, les pilotes ont beaucoup de soutiens dès leur plus jeune âge parce qu'ils ont tous leur "village" derrière eux. Ils montent un fan club donc rapidement c'est 500 personnes d'inscrites. En France, ce n'est pas possible, le seul qui a quelque chose de potable c'est Zarco avec un fan club.
Le seul qui n'a pas été bon là dedans c'est Randy dès 2004-2005 où il était le seul pilote français à faire des résultats potables, qui était jeune, pilote officiel, jouait le titre en 250cc, reconnu même à l'étranger. Avec un peu plus d'envie, il aurait pu faire un beau petit truc, mais il n'était pas chaud. Tant pis mais aujourd'hui on voit qu'il a attendu 2010 pour faire un T-Shirt, je trouve ça dommage.

Là je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Je vais prendre un exemple à une échelle bien moindre. Je fais partie d'un club de baseball qu'on a créé avec des potes. Côté finance on est loin d'être riche. Ça ne nous a pas empêché de faire fabriquer des t-shirts et des casquettes et de tout vendre. Pour le site internet, on en a également un, qui est gratuit. C'est très simple d'utilisation.
Donc pour moi, si les pilotes français ne font rien côté marketing, c'est sûrement parce qu'ils ne veulent pas le faire.

[desmolo]

la différence dans une assoc, c'est que tu as plusieurs bénévoles qui vont consacrer un certain temps et une certaine énergie pour faire avancer le bouzin, et que si tout ce passe bien, les participants se renouvellent régulièrement autour d'un noyau dur.

lorsqu'il s'agit de mettre en place une démarche de communication et de marketing quasiment professionnelle, c'est plus la même affaire.

il est possible de créer un site internet gratuitement ou du moins à faible cout, d'imprimer une première série de tee shirt avec un budget initial raisonnable...
mais après, il faut assurer la mise à jour du site, la collecte des photos, des infos, et se fendre d'articles et de comptes rendus réguliers qui vont un peu plus loin que :
-"j'ai loupé mes essais à cause d'un réglage foireux, je restais confiant pour la course, mais machin m'a bouchonné et je n'ai pu attraper le bon wagon".
un tweet ça prends 30 secondes, un papier de 1000 caractères destiné à être archivé dans ta biographie, un peu plus.

pour les fringues, même topo, il faut s'occuper de l'approvisionnement, de l'emballage, des expéditions, de la facturation, éventuellement trouver des revendeurs pour tenir un stand sur certaines manifestations...

arrivé à ce stade, il faut une structure organisée comme des pros et ça demande beaucoup de temps et d'investissement personnel.

mais en face, tu trouve des vrais professionnels, a qui tu fais de la concurrence et qui ne vont pas t'aider, bien au contraire !

on en a vu en France des gens tenter de fédérer les bonnes volontés, mais au final, soit ils sont rentrés dans le business, soit ils ont baissé les bras et font leur trucs dans leur coin en demandant juste qu'on leur foute la paix.

c'est vrai aussi que les pilotes moto en général ne sont pas de très bons communicants.
rares ceux qui se sont entrainés à répondre à une interview sans tics de langage, qui consacrent leur lundi soir à donner des nouvelles du week end sur leur site internet et aux revues spécialisées, à distribuer des posters aux spectateurs qui passent devant leur stand, ect.

c'était le gros point positif de feue l'équipe de france de vitesse ; le pôle d'Alès travaille aussi sur cet aspect, mais c'est des grosses structures avec des moyens conséquents.
transposé à l'échelon individuel, c'est quasiment un travail à plein temps, sous réserve que le pilote en question ait les compétences dans ce domaine, car à la base, il est là pour tourner la poignée de droite, pas pour monter une entreprise de communication et de managment sportif.