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Présentation du GP de Valencia

Ils ne sont plus que deux. Marc Marquez et Andrea Dovizioso se battront pour le titre de Champion du Monde MotoGP ce dimanche pour la dernière manche de la saison 2017. Un championnat indécis jusqu’à son terme pour notre plus grand plaisir. Présentation de ce dernier Grand Prix sur le circuit de Valencia.

En Mars dernier, pour la première manche de la saison sur le circuit de Losail, on se demandait quel pilote remporterait le championnat MotoGP. Maverick Vinales était le favori après de très bons essais hivernaux ou Marc Marquez champion en titre. Il y avait des outsiders comme Dani Pedrosa, Valentino Rossi, Jorge Lorenzo qui venait d’arriver chez Ducati ou encore Andrea Dovizioso ou Cal Crutchlow, des pilotes habitués du championnat. Sept mois et demi plus tard, ils ne sont plus que deux. Exit Maverick Vinales qui terminera 3ème du championnat et bonjour la grosse surprise Andrea Dovizioso. Le pilote Ducati qui n’avait remporté que 2 courses en sept ans a déjà fini à six reprises en tête de la course. Il est le seul à avoir résisté tout au long de la saison à Marc Marquez qui mène ce championnat avec 21 points d’avance avant la dix-huitième et dernière course de l’année.

Une bagarre Ducati-Honda jusqu’à Valencia. On aurait eu du mal à l’imaginer surtout après les essais de pré saison assez difficile pour la marque italienne. Si on devait parier sur un pilote, ça aurait été logiquement sur Jorge Lorenzo qui arrivait dans la peau du numéro 1 de l’équipe, avec un salaire en conséquence. Et pourtant, c’est bien le gentil Dovizioso qui s’est révélé et tentera de remporter le titre.

Avec 21 points d’avance, on ne voit pas comment Marc Marquez pourrait perdre le titre. Mais on se souvient toutefois de Valentino Rossi et Nicky Hayden en 2006. Personne n’aurait imaginé voir le numéro 1 Mondial, le plus titré des deux pilotes, celui qui avait l’habitude d’enchainer les titres et les victoires chuter dès le début du GP. Et même si Marquez n’a chuté que deux fois en courses cette année, n’oublions pas qu’il compte déjà 26 chutes avec les essais. Sous pression, tous les pilotes peuvent commettre une petite erreur. Et à ce niveau, la moindre erreur peut se payer cash.

De son côté Dovizioso n’a pas le choix. Il doit absolument gagner s’il veut remporter le titre. Le circuit de Cheste n’est pas le plsu avantageux pour Ducati puisque depuis l’arrivée de la marque italienne en MotoGP, ils n’ont connu que deux victoires. En 2006 avec le pigiste Troy Bayliss pour une des victoires les plus surprenantes de l’Histoire des MotoGP et en 2010 avec Casey Stoner. Sur les deux dernières saisons, Dovizioso a terminé à deux reprises en 7ème position. Pas de bon augure pour l’italien.

De son côté Marquez compte seulement deux victoires sur ce circuit. On se souvient de sa course en 2012 où alors qu’il partait en dernière position sur la grille après une pénalité, il avait réussi un départ d’anthologie en slalomant entre ses adversaires pour rapidement se retrouver dans les premières positions. En 2013, il avait du garder ses nerfs face à un Jorge Lorenzo très joueur qui avait tout fait pour le ralentir et le faire chuter sans succès.

Ce sera la 18ème fois de l’Histoire de la catégorie reine que le titre se jouera sur la dernière course de la saison. De grands champions comme Giacomo Agostini, Kenny Roberts, Freddie Spencer ou Kevin Schwantz ont connu cette situation et se sont imposés au final.

Sur ce qu’on voit depuis le début de saison, on devrait à nouveau retrouver les deux pilotes se battre pour le top 5. De ce côté-là, sauf surprise, les deux prétendants ne devraient pas passer à côté. Maintenant qui d’autres pour jouer la victoire et on peut aussi se demander leur intentions et leur préférence. Et là, on peut se poser des questions vu les antagonismes entre certains pilotes.

Maverick Vinales veut terminer la saison sur une bonne note. Lui qu’on voyait se battre pour le championnat après d’excellents essais ici même il y a un an pour ses premiers tours de roues sur la Yamaha a déçu sur la deuxième partie de l’année. Les Yamaha sont déjà tournés sur 2018 et quoi de mieux que bien terminer 2017 ?

Dani Pedrosa aura comme objectif d’aider Marc Marquez si besoin. Bien entendu le jockey espagnol fera sa course et normalement Marquez n’aura pas besoin d’aide pour gagner la course. Rappelons qu’une 11ème place suffit à Marquez pour remporter le titre. Excepté une grossière erreur ou la pluie, on ne voit pas comment Marquez peut se retrouver à cette position à larégulière. Mais si jamais Marquez abandonne, Pedrosa fera tout pour empêcher Dovizioso de gagner la course.

Valentino Rossi est italien. Logiquement il préfèrerait Dovizioso champion à Marquez l’espagnol. Et on peut penser que c’est le cas. Après ce qu’il s’est passé en 2015 et à Sepang, Rossi n’a jamais oublié. S’il peut rendre la monnaie de sa pièce à Marquez il ne se gênera pas et on sait que Rossi peut aussi être très joueur. Marquez s’était amusé à Sepang à doubler, se laisser doubler, redoubler Rossi pendant plusieurs tours ? Attention de ne pas revoir ce scénario à Valencia avec dans le rôle du chasseur le nonuple champion du Monde.

Jorge Lorenzo est pilote Ducati depuis le début de l’année. Même si voir Dovizioso jouer le titre ne doit pas être facile pour lui on a bien vu à Sepang qu’il était corporate et pensait tout d’abord à son équipe. Même si Dovizioso l’a dépassé à la régulière après une erreur du majorquin, Lorenzo aurait laissé son coéquipier le dépasser sur la fin de course pour le voir conserver une chance de remporter le titre. Lorenzo aurait pu remporter sa première course sur la Ducati à Sepang après une année assez difficile pour lui sur la Desmocedici et pourtant une nouvelle fois il n’a pas réussi à tenir sur la durée. A plusieurs reprises cette année, il a mené une course avant de se faire battre sur la deuxième partie de la course.

Du côté de Tech3, Johann Zarco devrait logiquement terminer premier pilote indépendant. C’était assez inespéré en début de saison, peu de gens le voyant devancer un Cal Crutchlow qui avait remporté deux GP l’an passé. De plus, le pilote français devrait aussi terminer le championnat devant Jorge Lorenzo et sa Ducati d’usine. Sixième du championnat pour un rookie, sur une moto non officielle, alors que les Ducati, Honda et Yamaha sont à un très bon niveau, c’est une très grosse performance.

Que dire de cette saison de Johann Zarco ? Ce serait trop long pour tout raconter, mais on dira GP du Qatar et les tours en tête, le GP du Texas avec Valentino Rossi, le podium au Mans, les 11 tours en tête à Assen, les ratés lors des courses flag to flag, la panne d’essence à Misano, le GP d’Australie et cette course de folie, le podium en Malaisie. Et si Valencia concluait de la plus belle des manières cette année ? Enfin succéder à Régis Laconi qui s’était imposé ici même il y a 18 ans ?

Mickey Van der Mark remplacera une nouvelle fois Jonas Folger. Le hollandais a été satisfaisant en Malaisie pour sa première course en MotoGP.

Chez Suzuki, Andrea Iannone et Alex Rins ont retrouvé des couleurs dans la tournée du Pacifique. Les deux pilotes bleus ont enfin réussi à se battre pour un top 5, ou tout simplement avec les meilleurs mondiaux. Cela ne s’était pas encore vu cette année. On sait que Iannone peut jouer les podiums et espérons vraiment que 2017 n’était qu’une année de malheur et que 2018 verra le retour de Joe le Maniac.

Pour Alex Rins, son année de rookie a été difficile avec tout d’abord une fracture des vertèbres il y a tout juste un an lors de ses premiers tests avec la MotoGP. Puis ensuite une blessure à la main dès la tournée outre Atlantique, qui lui a fait manquer quatre GP. Au final, il est arrivé quasiment à mi saison avec avoir été à 100% de ses moyens. Mais sur cette fin de saison, il se retrouve souvent dans les 10, et a bien progressé.

Chez KTM, la fin de saison arrive trop rapidement. Depuis cet été, les autrichiens ont progressé et se retrouvent régulièrement proche du top 10, que ce soit pour Pol Espargaro et même pour Bradley Smith sur la tournée du Pacifique. Les Orange devront encore un peu s’améliorer l’an prochain s’ils veulent vraiment être à chaque GP dans les 10. Mais ils sont sur la bonne voie. N’oublions pas que ce n’est que la première saison de la marque de Mattighofen.

Pour Ducati Pramac, dernière course sur la moto pour Scott Redding qui voudra bien terminer son aventure en rouge et blanc après une saison très difficile. Pour Danilo Petrucci, il voudra conclure sa meilleure saison dans la catégorie par une nouvelle belle performance. Avec trois podiums, il est le pilote indépendant qui est monté le plus souvent sur la boite. Il aurait pu remporter un ou deux GP cette année avec un peu plus de réussite ou sans Marc Marquez.

Chez Aprilia, Aleix Espargaro sera de retour après son opération du doigt qui lui a fait manquer le GP de Malaisie. On ne parlera pas de Sam Lowes qui essaiera de marquer enfin des points cette année sur une course se déroulant sur le sec.

Pour Loris Baz, ce sera la dernière course en MotoGP avant un retour en Superbike dans l’équipe Althea sur une BMW. Terminer sur une bonne note sera son objectif. Prendre un bon départ, et ensuite advienne que pourra pour les 30 tours de course.

Hector Barbera voit aussi la fin de son aventure en MotoGP. En 138 courses, il n’a pas été une seule fois sur le podium et a une 4ème place comme meilleur résultat la saison dernière en Malaisie. Huit saisons en MotoGP et seulement 3 tops 5 (en 2016). Des résultats moyens qui lui auront pourtant permis de rester longtemps dans la catégorie. Son coéquipier actuel aura fait autant de tops 5 en 3 saisons.

Chez Marc VDS c’est aussi la fin pour les deux titulaires. Jack Miller sera pilote Ducati Pramac dès mardi alors que Tito Rabat ira de son côté chez Avintia. Franco Morbidelli et Thomas Luthi les remplaceront. Mais pour Luthi ce ne sera pas dès mardi, lui qui s’est fait opérer du pied la semaine dernière et qui va manquer ses premiers tours de roues sur la Honda RCV.

Du côté des wild cards, il y aura deux pilotes avec Mika Kallio sur la KTM et le policier le plus rapide d’Italien en la personne de Michele Pirro.

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