Riders 2006: #71 Chris VERMEULEN

• Nourri à l’école du dirt-track australien dès l’âge de 12 ans, le jeune Chris Vermeulen y a sans doute appris cet art raffiné de la glisse qui caractérise ses glorieux compatriotes (Doohan, McCoy ou encore Bayliss). Mais très vite, il se tourne vers la piste et les courses de vitesses. Il développe un sens aiguisé du pilotage sur des motos totalement différentes. En 1998, à tout juste 16 ans, il est – dans le prestigieux championnat australien – à la fois pilote 250cc 2T et pilote 600cc 4T!!!

• En 1999, il effectue sa 1ère saison complète au niveau national. Un année suffisamment concluante pour lui permettre de terminer à une très belle 8ème place en Superbike. En parallèle, il finit vice-champion 250cc d’Asie. Dès lors, toutes les portes lui sont ouvertes pour une grande carrière moto.

• Pour cela, il choisit de quitter son Australie natale pour les très relevés championnats anglais… Avec le team Sanyo Honda, l’adaptation est particulièrement rapide. Il termine 5ème dans le championnat Supersport et sur le podium final du championnat Superstock. Il fait même une pige réussie en mondial Superstock 1000: pour la manche d’ouverture à Donington, il réalise le weekend parfait (pole, victoire et meilleur tour en course). Ses 3 wildcards en Mondial Superport se traduisent par un grosse réussite (10ème à Brands Hatch, abandon à Oscherleben et 6ème à Assen).

• Dans la lignée de cette ascension fulgurante, il a l’opportunité de monter en Supersport pour une saison complète dans le team Castrol Honda. L’année est plus laborieuse puisque qu’il ne rentre qu’à 4 reprises dans les points. Une belle 5ème place à Misano ne suffit pas à son bonheur car il ne termine qu’au 17ème rang final.

• L’année suivante, Chris Vermeulen signe chez Van Zon Honda. L’année débute de façon admirable avec une 4ème place à Valencia puis un podium à Monza. Après avoir marqué le pas à la mi-saison, il a la bonne idée de finir 3ème à l’occasion du dernier GP à Imola. Une performance qui n’échappe à Ronald Ten Take qui décide de faire de lui son leader pour 2003. Et sachant que le team Ten Kate vient de remporter le titre avec Fabien Foret, je vous laisse deviner ses ambitions pour l’année suivante.

• En 2003 donc, il débute avec une grosse pression sur les épaules qui l’empechera sans doute de remporter la manche d’ouverture à Valencia (2ème). Mais comme le calendrier est bien fait, il profite de la manche de Phillip Island pour écraser la course. Son seul adversaire pour le titre devient vite Fujiwara (lequel n’arrivera pas à lui rendre la pareille à Sugo) puis lui-même après 3 belles victoires de rang (Monza, Oschersleben et Silverstone). Malgré un abandon à Misano, il reste maître du championnat et se permet de laisser Karl "Mugga" Muggeridge le devancer lors des 3 dernières épreuves. Peut importe: le champion WSS 2003 se nomme bien Chris Vermeulen!!!

• Fort de son année précédante où il a montré qu’il savait gérer un grand championnat, le team Ten Kate décide de monter une structure en WSBK pour permettre à Honda de reconquérir ses lettres de noblesse. La tâche s’annonce ardue car le HRC a fait l’impasse sur l’édition précédante. La saison 2004 débute sous une manche humide à Valencia qui ne lui permet pas de briller mais le rendez-vous austalien lui permet de monter 2 fois sur la 2ème marche du podium. Il enchaine ensuite des places d’honneur dans un championnat totalement ouvert (Toseland, Haga, Laconi (X2), McCoy et Chili se partageant les 6 premières courses) qui lui permettent de croire au titre. Puis il décide de passer la vitesse supérieure en s’imposant à 4 reprises (Silverstone, le doublé à Laguna Seca et la 2nde manche d’Assen). Mais tralli par sa mécanique, il doit laisser le titre lui échapper à Magny-Cours, sa 4ème finale faisant presque oublier qu’il est rookie dans la catégorie.

• En 2005, l’objectif est clair: le titre! Les essais hivernaux sont pourtant marqués pas l’écrasante domination de la nouvelle Suzuki GSXR1000. Corser – et dans une moindre mesure, Kagayama – confirment lors de premières courses que la machine d’Hamamatsu est imbattable. Du coup, après un début de championnat discret, Chris Vermeulen se lance dans la quête du titre de vice-champion. Il enchaîne les podiums et se prête même à réver du titre mais la seconde manche d’Imola (annulée par la pluie) offre le titre à Corser. Sur la totalité de la saison, Vermeulen fut le seul avec Corser à terminer à chaque rendez-vous au moins une manche dans le top 4. Sa saison de Superbike terminée, il profite également pour faire ses débuts en MotoGP. Sur la moto laissée vacante par son compatriote Bayliss, il confirme son énorme talent en finissant 11ème à Phillip Island et à Istanbul. Alors que le HRC lui promet de jouer le titre WSBK en 2006 avant une promotion en MotoGP l’année suivante, Suzuki le convainc finalement de passer directement en MotoGP. Si la tâche s’annonce ardue, elle n’en reste pas moins passionnante…

• Aux essais hivernaux 2006, Chris et son fameux bob ont profité de "l’effet Bridgestone" pour s’immicer dans le top 10 mais le manque de puissance criant de la nouvelle GSVR XRE4 risque de reléguer le team dans la seconde partie de tableau…

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