Vermeulen sous la pluie

Le Mans 14h: Colin Edwards s'élance depuis la pole position – la première du pilote Texan – pour disputer les 28 tours de la manche française déclarée "WET".

C'est Casey Stoner qui prend la tête de la course mais se fait rapidement passer par Rossi parti comme une bombe depuis la 4ème place.

L'italien va rapidement creuser l'écart sur Stoner, Hopkins et Checa tandis que nos frenchies entament une remontée historique.

Alors que des gouttes de pluies font leur apparition sur le tracé Mancois et oblige Rossi a baissé de rythme, on assiste pour le plus grand bonheur du public français à la remontée de Guintoli et de Puniet sur Vale.

Les deux français, prenant tous les risques, ne tardent pas a passé le septuple champion du monde pour mener la course! Il faut remonter à 2002 pour voir un français mener un grand prix.

Guintoli effectue quelques tours en tête avant d'être relayé par le pilote Kawasaki.

Malheureusement la piste devient glissante et l'inévitable arrive: Guintoli chute devant Rossi et est imité par son compatriote un tour plus tard.

Démarre alors une deuxième course avec le passage aux stands de tous les pilotes pour changer de moto et faire face aux conditions désastreuses.

C'est Vermeulen et Melandri qui s'en sortent le mieux à ce jeu et partent devant.

Rossi fait le choix d'un pneu pluie dur mieux adapté à une pluie fine qu'aux conditions dantesques qui vont suivre…

Vale qui est troisième souffre d'un cruel manque de grip à l'arrière et doit s'effacer devant le retour de Stoner et Pedrosa. Il se fera même passer par Hayden qui chute avant l'arrivée et Hofmann qui signe son meilleur résultat en motogp.

En tête Vermeulen domine Melandri qui tente de s'accrocher à la Suzuki mais se résigne après s'être fait quelques frayeurs.

L'australien remporte donc brillamment son 1er GP et devance le vainqueur de l'an dernier, Melandri devant Stoner qui complète un podium 100% Bridgestone.

Valentino prend la 6ème place au terme d’une course à haut risque et devra marquer de gros points lors des prochains GP si il ne veut pas laisser Stoner s'échapper.

La course du Mans aura tenue toutes ses promesses en terme d'intensité et de rebondissements…

desmo

Les déclarations:

Chris Vermeulen:

"Je suis sur un petit nuage ! Je suis vraiment content pour mes gars et l'ensemble de l'équipe. Nous avons eu un week-end difficile, tout n'a pas été comme nous voulions, mais nous progressions sans cesse et je suis sûr que nous aurions continué s'il n'avait pas plu », confiait Chris. « Au départ, la piste était glissante et il était difficile de trouver les limites. Certains pilotes m'ont passé puis, un ou deux tours plus tard, ils étaient par terre ! Il s'est ensuite mis à pleuvoir assez fort et j'ai décidé de rentrer changer de moto. Je me suis employé à faire chauffer les pneus le plus rapidement possible. 
La moto marchait vraiment bien mais, à la fin, il y avait tellement d'eau dans la ligne droite que l'arrière patinait si on ouvrait trop les gaz !"

Valentino Rossi:

"Bien sûr, je suis très contrarié par le résultat car nous avions un bon feeling sur le sec. Malheureusement, la pluie a ruiné notre journée ! Nous avons fait le pit stop et commencé la seconde partie de la course avec des pneus pluie 'dur', car nous avons pensé que ça n'allait être qu'une pluie fine. Nous avions tord et lorsque la pluie s'est intensifiée, mes pneus étaient trop durs pour les conditions et je ne pouvais attaquer. J'ai dès lors très lent et je n'avais pas de grip à l'arrière. Dans les cinq derniers tours, c'était assez dangereux et très dur de rester sur ses roues. Je pense avoir perdu 5-6 secondes par tour à la fin. Nous espérions regagner du terrain sur Stoner sur cette piste et ça va être une très grosse bagarre car il est très rapide, pas juste en ligne droite mais partout ! Je veux féliciter Chris Vermeulen : il a fait une super course. Je pense qu'il est un peu un magicien sous la pluie !"

Marco Melandri:

"C'était une course incroyable, très difficile avec le pneus "slicks" en début de course et les petites gouttes d'eau qui tombaient. Quand il a commencé à pleuvoir, nous avons changé de moto. J'étais à la bagarre avec John Hopkins, et je m'en suis débarassé assez rapidement. J'ai pu revenir sur Chris, puis j'ai été gêné par des attardés. Après j'ai fait à nouveau le forcing, ce qui m'a coûté deux petites frayeurs. J'ai alors préféré assurer car Chris était très rapide".

Casey Stoner:

"Quelques pilotes étaient vraiment très rapides en début de course, mais ils sont tombés un par un par la suite. J'ai préféré ne pas prendre trop de risques et rallier l'arrivée pour marquer des points au championnat du monde dans ces conditions très difficiles".